POLEMIQUETrump appelle le «New York Times» à révéler le nom du «lâche»

Etats-Unis: Trump appelle le «New York Times» à révéler le nom du «lâche»

POLEMIQUEAu nom de la sécurité nationale, le quotidien devrait publier son nom « immédiatement »…
Donald Trump appelle le
Donald Trump appelle le  - NICHOLAS KAMM / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Suspicion et de paranoïa à la Maison Blanche. Donald Trump a appelé jeudi soir le New York Times à révéler le nom du « lâche » qui a rédigé une tribune anonyme dénonçant son comportement erratique.

« Personne ne sait qui c'est », a-t-il lancé lors d’un meeting de campagne à Billings, dans le Montana, dénonçant ces « anonymes qui défient les électeurs pour promouvoir leur programme secret » et sont « une menace pour la démocratie elle-même ».

« Ce serait un bon scoop ! »

Au nom de la sécurité nationale, le quotidien devrait publier son nom « immédiatement », a-t-il ajouté, avant d’encourager les journalistes à enquêter avec détermination sur son identité : « Ce serait un bon scoop ! »

Dans un texte intitulé « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump », un membre de l’administration a raconté, sous couvert d’anonymat, comment lui et d’autres s’efforçaient de lutter de l’intérieur contre les « pires penchants » d’un président au leadership « mesquin », « impétueux » et « inefficace ».

La publication très controversée de ce témoignage anonyme, intervenue au lendemain de la diffusion d’extraits d’un livre explosif du journaliste d’investigation Bob Woodward, suscitait une myriade de questions à Washington et au-delà.

Fait rare, la Première dame Melania a donné de la voix, dénonçant avec force, dans une réponse écrite à CNN, l’anonymat derrière lequel l’auteur de ce témoignage s’est réfugié. « Vous ne protégez pas ce pays, vous le sabotez par vos actes lâches », a-t-elle lancé à l’adresse de ce dernier.

Tension dans les hautes sphères

Scène incroyable : le bureau du vice-président s’est senti tenu de publier un communiqué assenant que Mike Pence était blanc comme neige dans cette affaire.

« Le vice-président signe les tribunes qu’il écrit », a souligné sur Twitter son porte-parole. « Le New York Times devrait avoir honte, tout comme la personne qui a écrit cette tribune fausse, absurde et lâche », a-t-il ajouté, assurant que l’équipe du « VP » était « au-dessus de telles manœuvres ».

Dans un étonnant ballet révélant le degré de tension régnant dans les hautes sphères du pouvoir américain, nombre de responsables de premier plan se sont aussi fendus d’un communiqué, assurant la main sur le cœur n’être en rien liés à cette affaire.

Pour l’ancien directeur de la CIA John Brennan, cette tribune en tout point extraordinaire démontre « le degré d’inquiétude au sein même de l’administration ».

« Je ne sais pas comment Donald Trump va réagir à cela », a-t-il déclaré sur NBC. « Un lion blessé est un animal très dangereux et je pense que Donald Trump est blessé ».