Ingérence russe: Un ancien associé de l'ex-directeur de campagne de Trump inculpé
Ingérence russe•Sam Patten a reconnu ne pas avoir déclaré ses activités de lobbyiste pour le compte du parti ukrainien pro-russe Opposition Bloc pendant la campagne présidentielle...N.Sa avec AFP
La loi des séries. Un ancien associé de Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump reconnu coupable de fraude fiscale et bancaire, a admis vendredi devant la justice avoir reversé de l’argent d’un responsable politique ukrainien au comité d’organisation de l’investiture de Donald Trump.
Un tribunal fédéral de Washington a inculpé Sam Patten à l’issue d’une enquête liée à celle du procureur spécial, Robert Mueller. Ce dernier enquête sur une possible collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et a déjà exhumé des preuves qui ont conduit Paul Manafort devant la justice.
Du lobbying pour le compte d’un parti ukrainien pro-russe
Sam Patten a passé un accord de plaider-coupable avec les procureurs dans lequel il reconnaît ne pas avoir déclaré ses activités de lobbyiste pour le compte du parti ukrainien pro-russe Opposition Bloc, que Paul Manafort a également conseillé.
Le fait qu’un seul chef d’accusation ait été retenu contre lui est conditionné à sa coopération avec les services du procureur Mueller. Selon des documents de justice, Sam Patten a reçu un million de dollars entre 2015 et 2017 pour son travail pour Opposition Bloc. Il tentait notamment d’organiser des rencontres entre « un éminent oligarque ukrainien » et des membres du Congrès américains, toujours selon cette même source.
Des versements d’argent illégaux
En janvier 2017, il a également fait en sorte que cet oligarque ukrainien se rende à l’inauguration de Donald Trump. Pour ce faire, l’Ukrainien a versé 50.000 dollars à Sam Patten et à un autre intermédiaire, ce qui est illégal. « Sam Patten savait à l’époque que le comité d’organisation de l’investiture présidentielle ne pouvait accepter d’argent d’entités étrangères », selon les documents de l’accusation.