La famille de l'otage française au Mali Sophie Pétronin interpelle l'Elysée
OTAGES•Son neveu lance un nouvel appel à l'aide...C.C. avec AFP
Un neveu de la Française Sophie Pétronin, enlevée au Mali fin 2016, a demandé lundi au président Emmanuel Macron « de ne pas laisser mourir [sa] tante là-bas » et de recevoir à l’Elysée la famille « de la dernière otage française détenue dans le monde ».
« On ne peut pas laisser mourir quelqu’un comme ça », a déclaré Arnaud Granouillac, après avoir lancé un appel en ce sens à la télévision. « On sait pertinemment qu’il n’y a rien qui se passe mais c’est surtout qu’il [Emmanuel Macron] ait la décence de nous recevoir comme toutes les autres familles d’otages ».
La famille souhaite être reçue par Emmanuel Macron
Sophie Pétronin, âgée de 75 ans, « détenue dans le désert, sans soins depuis plus de 600 jours », souffre de paludisme et d’un cancer. « Sa santé se détériore de jour en jour », comme le montre le dernier signe de vie, une vidéo datant de juin non diffusée dans les médias, mais que la famille a en sa possession, selon le neveu de l’otage.
« Ma tante est de nationalité française, née à Bordeaux », a-t-il souligné et « on ne comprend pas du tout la fin de non-recevoir » de l’Elysée après « nos différentes demandes pour être reçue ». La famille demande des explications, a-t-il insisté, évoquant « des contacts informels avec le Quai d’Orsay ». « Mais ça ne bouge pas. […] On sait très bien que M. Macron ne veut pas négocier mais qu’il ait au moins la décence de nous le dire en face. »
Le président a assuré que les services de l’Etat agissaient « sans relâche »
« On n’abandonnera jamais ma tante, et mon cousin n’abandonnera jamais sa mère, ça il faut qu’ils en soient bien conscients », a-t-il assuré. Le 13 juillet dernier, le président Macron avait assuré que les services de l’Etat agissaient « sans relâche », avec une « inlassable volonté », pour retrouver l’otage.
Sophie Pétronin, qui dirigeait au Mali une association d’aide aux orphelins, a été enlevée à Gao (nord) le 24 décembre 2016 par des hommes armés. Aucun groupe n’avait revendiqué le rapt, jusqu’à ce qu’en juillet 2017, la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, diffuse une vidéo montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont Sophie Pétronin.