POLITIQUEMaduro accuse des députés de l'opposition d'implication dans «l'attentat»

Venezuela: Maduro accuse des députés de l'opposition d'implication dans «l'attentat»

POLITIQUEAu cours d’une longue allocution radio-télévisée, le chef de l’Etat vénézuélien a présenté ce qu’il considère comme des « preuves » de la réalité d’une tentative d’assassinat...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le pouvoir vénézuélien a lancé mardi une offensive contre l’opposition en annonçant la prochaine traduction en justice de députés accusés d’implication dans l'« attentat » dont le président Nicolas Maduro dit avoir été la cible. Au cours d’une longue allocution radio-télévisée, le chef de l’Etat vénézuélien a présenté ce qu’il considère comme des « preuves » de la réalité d’une tentative d’ assassinat contre lui.

Il a accusé l’ancien président du Parlement, l’opposant Julio Borges, actuellement en exil, d’être lié à l’attaque aux drones survenue samedi à Caracas pendant une cérémonie militaire. Le président Maduro a dit s’appuyer sur des déclarations qui auraient été faites par des personnes, au nombre de six, arrêtées à la suite de l’incident.

« Une farce »

« Toutes les déclarations pointent vers Julio Borges, qui vit dans une propriété à Bogota protégée par le gouvernement sortant de Colombie. Nous savons qu’il est assez lâche pour participer à ce genre d’événements », a affirmé Nicolas Maduro. Le président vénézuélien avait accusé dès samedi le président sortant colombien Juan Manuel Santos d’être derrière l'« attentat » contre lui. Une allégation rejetée catégoriquement par Bogota.

Julio Borges a répondu à Nicolas Maduro directement sur Twitter. « Ni le pays ni le monde ne croient à ta farce de l’attentat », a-t-il écrit. « Nous savons tous que c’est un montage pour nous poursuivre et pour nous condamner, nous qui nous opposons à ta dictature ».

Le Parlement réclame l'ouverture d'une enquête impartiale

Outre Julio Borges, Nicolas Maduro a aussi accusé d'implication dans l'«attentat» un député de l'opposition vénézuélienne, Juan Requesens. La formation d'opposition à laquelle Requesens appartient, Primero Justicia, a annoncé que ce député et sa soeur avaient été arrêtés mardi par le service vénézuélien du renseignement, le Sebin.

Quelques heures avant ces arrestations et les annonces faites par le pouvoir, le Parlement vénézuélien, seule institution tenue par l'opposition, a réclamé l'ouverture d'une enquête impartiale sur l'affaire des drones. Dans une déclaration lue dans l'hémicycle, les parlementaires ont appelé à une «enquête sérieuse, objective, impartiale et concluante qui fournirait des informations précises» sur ces faits. Les députés ont également dénoncé l'intention du gouvernement d'utiliser l'incident pour «renforcer la persécution politique» de l'opposition.