IVGLa légalisation de l'avortement pourrait être rejetée au Sénat argentin

Argentine: Au pays du pape, la légalisation de l'avortement pourrait être rejetée par les sénateurs

IVGLa presse argentine estime que 37 des 72 députés ont fait savoir qu’ils voteraient non…
20 Minutes avec AFP

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Après l’Irlande en mai, un autre pays catholique et conservateur légalisera-t-il l’IVG cette année ? Les sénateurs d’Argentine votent ce mercredi et la tendance est plutôt au rejet du projet de loi, après l’adoption en juin du projet de loi par les députés (129 voix pour, 125 contre).

Dans un pays sous forte influence de l’Église, historique et du fait que le pape est un Argentin, la majorité des sénateurs ont semble-t-il décidé de s’opposer au projet de loi. La presse argentine estime que 37 des 72 députés ont fait savoir qu’ils voteraient non.

Depuis le Vatican, le pape a donné le ton…

Les sénateurs en Argentine, trois dans chacune des 24 provinces, sont généralement plus conservateurs que les députés, car ils représentent des régions moins développées que la capitale et la province de Buenos Aires, où les 40 % des 41 millions d’habitants sont majoritairement favorables à l’IVG.

Depuis le Vatican, le pape a donné le ton en exprimant à deux reprises le rejet de l’avortement. « Les évêques ont joué un rôle-clé dans le travail de lobby sur les députés et les sénateurs en écrivant aux indécis, leur rendant visite dans leur bureau, et dans certains cas, en ayant des attitudes plus ou moins belligérantes avec les pro-IVG », estime la sociologue Sol Prieto.

Si le « non » l’emporte, il faudra probablement attendre 2020 pour un réexamen

Mercredi à partir de 9h30 (12h30 GMT), les militants des deux camps, « Pour le droit de décider » et « Sauvons les deux vies », prendront position sur la place du Congrès. Le résultat du vote est attendu dans la soirée, voire dans la nuit de mercredi à jeudi.

Si le « non » l’emporte, il faudra probablement attendre 2020 avant que la question de l’avortement puisse de nouveau être examinée par le parlement. La loi fixe un délai d’un an après un rejet, mais en août 2019, à deux mois de l’élection présidentielle, il est peu probable que les partis politiques souhaitent reprendre le débat en pleine campagne électorale.