SECURITE ROUTIERELe Bangladesh envisage la peine de mort en cas d'accident mortel

Bangladesh. La peine de mort pourrait être prononcée en cas d’accident mortel

SECURITE ROUTIERELa peine capitale pourra être prononcée « si l’enquête prouve que la mort dans un accident de la route a été causée délibérément »…
20 Minutes avec agences

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La peine de mort pour lutter contre la mortalité routière. Cette mesure pourrait bientôt être appliquée au Bangladesh. Le gouvernement s’est engagé lundi à demander la peine capitale en cas d'accident de la route mortel. Le ministre de la Justice Anisul Huq a précisé que loi autorise la peine capitale « si l’enquête prouve que la mort dans un accident de la route a été causée délibérément ».

L’objectif des autorités est de calmer les manifestations contre l’insécurité routière secouant le pays depuis plus d’une semaine. Ce mouvement a démarré après la mort de deux jeunes percutés par un bus qui roulait trop vite.

Des heurts entre les étudiants et la police

Les manifestations ont pris une tournure violente samedi dernier, des tirs de balles en caoutchouc de la police faisant plus de cent blessés, selon les étudiants et des médecins. Dans le quartier de Rampura à Dacca, des heurts ont à nouveau opposé ce lundi des centaines d’étudiants réclamant une meilleure sécurité routière à la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser, a affirmé le chef de la police locale.

Des groupes fidèles au gouvernement auraient mené des attaques contre des manifestants, des photographes et contre une voiture dans laquelle se trouvait l’ambassadrice américaine, Marcia Bernicat. Celle-ci est sortie indemne de l’attaque, menée par « des hommes armés », selon l’ambassade des Etats-Unis.

Attirant la presse étrangère et provoquant des critiques de l’ONU et d’associations de défense des droits de l’homme, ces affrontements se sont transformés en véritable épreuve pour le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina, à un peu moins de quatre mois des élections.

Un photographe connu arrêté

L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International a appelé le gouvernement à arrêter de « réprimer violemment » les « manifestations étudiantes majoritairement pacifiques » et à relâcher immédiatement un photographe de presse renommé.

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Shahidul Alam, 63 ans, est détenu depuis dimanche soir pour des « propos provocateurs » tenus à la chaîne Al-Jazeera au sujet des manifestations. Selon l’un de ses collègues, il aurait été arrêté à son domicile par une vingtaine de policiers en civil.

« Nous l’interrogeons parce qu’il a donné de fausses informations à différents médias et pour ses propos provocateurs », a déclaré Moshiur Rahman, un responsable de la police.

Chhatra league goon wielding a ‘da’ (machete) in full view of police as they chase unarmed protesting students #politics

Posted by Shahidul Alam on Sunday, August 5, 2018

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Le photographe a déclaré avoir été brutalisé lors de sa garde à vue. « Ils ont lavé les taches de sang de ma tunique et me l’ont fait porter à nouveau ». Ces derniers jours, il avait pris de nombreux clichés des manifestants, discutant ouvertement sur Facebook de ces événements.