DECOUVERTEDes dizaines de corps découverts lors d'un chantier au Texas

Etats-Unis: Des dizaines de corps découverts lors d'un chantier au Texas

DECOUVERTESelon les relevés, les corps enterrés depuis très longtemps appartiendraient à des hommes noirs obligés de travailler, après l’abolition de l’esclavage…
Marie De Fournas

M.d.F.

Sur un chantier au Texas des archéologues ont fait une découverte assez macabre : 95 corps enterrés là depuis de nombreuses années. Les premiers restes ont été découverts en février, rapporte CNN. Depuis des analyses ont été réalisées et ont révélé qu’il s’agissait probablement de personnes noires qui se trouvaient dans des camps de travaux forcés, après la fin de l’esclavage.

Les corps ont été enterrés dans des caisses individuelles en bois entre 1878 et 1910. Parmi ceux analysés jusqu’ici, tous sauf un sont des hommes. Selon l’estimation des chercheurs, au moment de leur mort, ces personnes étaient âgées de 14 à 70 ans. Malgré le temps, les chercheurs ont pu établir que, de leur vivant, les travailleurs étaient mal nourris, souvent malades et étaient en proie à un énorme stress physique. Plusieurs éléments comme la déformation et l’état de leurs os montrent qu’ils réalisaient des travaux très physiques et ce depuis leur jeune âge pour certains.

Des prisonniers réduits en esclavage

Cette découverte ramène à une époque méconnue de l’histoire des Etats-Unis : celle durant laquelle l’esclavage était interdit et où pourtant de nombreuses personnes noires étaient exploitées. Ratifié en 1865, le 13e amendement a officiellement aboli l’esclavage dans tous les États-Unis. Pour autant, le travail forcé n’a pas cessé.

Après la fin de la guerre civile et l’interdiction de l’esclavage, l’économie du Texas s’est effondrée. Les entreprises ont alors eu besoin d’une nouvelle forme de main-d’œuvre bon marché. La solution trouvée a été de faire travailler les prisonniers. « C’est une occasion remarquable pour notre communauté et notre district scolaire d’en apprendre beaucoup plus sur l’histoire de notre région », a déclaré l’officier de police Charles Dupre dans un communiqué.