États-Unis: Un bébé rendu sale et couvert de poux à sa mère par l'administration après 85 jours de séparation
MIGRANTS•La mère de l’enfant, immigrante illégale, accuse les services fédéraux de mauvais traitements…20 Minutes avec agences
Un bébé de 14 mois a été rendu à ses parents, immigrants illégaux, après avoir passé 85 jours entre les mains de l’administration américaine. La mère de l’enfant, Olivia Carceras, accuse les services fédéraux américains de mauvais traitements.
« Mon enfant n’est plus le même depuis que nous avons été réunis », a déclaré la mère. Séparée de son bébé pendant 85 jours, cette immigrante dit avoir retrouvé son petit garçon couvert de poux et très sale, au point de douter qu’il ait été lavé durant les trois mois de séparation. L’enfant serait même resté traumatisé. « Il a continué à pleurer quand nous sommes rentrés, il s’accrochait à ma jambe, raconte-t-elle. Maintenant, il a peur de rester seul. »
Une plainte contre l’administration Trump
Le récit de cette mère mexicaine vient s’ajouter à 900 pages de témoignages accablants qui accompagnent une plainte déposée par 18 Etats américains contre le président Donald Trump et les agences fédérales. Les autorités plaignantes réclament que les familles soient réunies au plus vite.
La séparation des enfants de leurs parents a créé un véritable scandale aux États-Unis, obligeant Donald Trump à rétropédaler et à réunir les enfants qui avaient été séparés de leurs familles illégalement entrées sur le territoire américain. Pour cela, le ministère de la Santé américaine a admis devoir recourir à des tests ADN, déclenchant une nouvelle controverse.
1.700 mineurs toujours détenus
Selon des chiffres officiels, plus de 2.300 mineurs ont été retirés à leurs parents sans-papiers en l’espace de quelques semaines, conséquence de la politique migratoire de « tolérance zéro » appliquée par Donald Trump en matière d’immigration clandestine.
Le président américain est revenu sur cette décision controversée le 20 juin, en signant un décret interdisant ces séparations. Cependant, les retrouvailles tardent à se concrétiser, puisque 1.700 enfants sont toujours détenus par l’administration américaine.