Mort d’un des secouristes des enfants bloqués dans une grotte en Thaïlande

VIDEO. Thaïlande: Un plongeur meurt après avoir ravitaillé les enfants bloqués dans une grotte

SAUVETAGECe drame, ajouté au retour de la pluie qui rend vain le pompage de l’eau qui bloque l’accès à cette profonde grotte, rend la situation plus urgente que prévu jusque-là…
R. G.-V. avec AFP

R. G.-V. avec AFP

La situation se complique. Les secouristes tentant d’évacuer douze enfants et leur entraîneur de foot coincés dans une grotte inondée en Thaïlande depuis treize jours ont évoqué vendredi pour la première fois disposer désormais d’un « temps limité » pour les sortir. Les autorités ont refusé de dire si l’évacuation, périlleuse, allait être tentée dès vendredi, alors que la pluie de mousson a repris dans cette région montagneuse.

Cette annonce survient quelques heures après l’annonce de la mort d’un secouriste thaïlandais qui venait d’approvisionner les enfants en oxygène. « Après avoir livré une réserve d’oxygène, sur le chemin du retour, il n’avait plus assez d’oxygène » lui-même, a annoncé le vice-gouverneur de la province de Chiang Rai, Passakorn Boonyaluck. Cet ancien membre des commandos de marine thaïlandais « a perdu conscience sur le chemin du retour, son compagnon de plongée a essayé de l’aider et de le ramener », a précisé le chef des commandos de marine, Apakorn Yookongkaew.

Un parcours de cinq heures pour un plongeur expérimenté

Ce drame vient rappeler la difficulté du parcours de plongée que vont vraisemblablement devoir effectuer les douze enfants et leur entraîneur de foot. Les secours espéraient jusqu’ici pouvoir, à l’aide de pompes, faire baisser à temps le niveau de l’eau de façon suffisante pour que les enfants n’aient que pas ou peu de plongée à effectuer. Pour le moment, il faut onze heures à un plongeur aguerri pour faire l’aller-retour jusqu’aux enfants : six heures aller, cinq heures retour grâce au courant.

Jusqu’ici, les secouristes disaient préférer attendre la baisse de l’eau, quitte à ravitailler les enfants en vivres pendant des semaines, pour qu’ils puissent sortir à pied par la galerie, avec un minimum de portions sous-marines à parcourir avec des masques.

Une autre voie ?

Une sortie précipitée est le plan d’urgence que les autorités souhaitaient éviter jusqu’ici. La mort de ce secouriste vendredi porte un coup dur au moral des centaines de sauveteurs mobilisés, dont de nombreux étrangers, australiens ou britanniques. C’est déjà à cause des pluies de mousson que les enfants se sont retrouvés au piège de la grotte le 23 juin, après avoir décidé, pour une raison encore non élucidée, de s’y rendre après leur entraînement de foot, avec leur jeune coach de 25 ans.

En parallèle, les sauveteurs sont toujours à la recherche d’une voie d’entrée depuis le sommet de la montagne qui soit connectée ou facilement connectable via un forage, avec la partie de la grotte où sont les enfants. Vendredi, ils devaient passer ces voies supérieures au détecteur de mouvement, pour tenter d’établir la localisation exacte des enfants en dessous, mais le temps semble jouer contre ce scénario.