Etats-Unis: Le Texas exécute par injection un meurtrier qui voulait être fusillé ou gazé
ETATS-UNIS•Les avocats du condamné avaient déposé en vain une demande de dernière minute pour qu'il soit plutôt fusillé ou gazé, à cause de son état de santé...M.C. avec AFP
La Cour suprême a rejeté sa requête. Le Texas a exécuté mercredi par injection létale un meurtrier américain surnommé « le tueur au pic à glace », qui avait déposé en vain une demande de dernière minute pour être plutôt fusillé ou gazé, à cause de son état de santé.
Danny Bible était atteint de la maladie de Parkinson et d’autres maux qui avaient rendu ses veines difficilement utilisables pour l’intraveineuse mortelle, avaient argué ses avocats, en affirmant que l’exécution risquait d’être très douloureuse pour cet homme de presque 67 ans.
Les avocats avaient par conséquent demandé à la Cour suprême des Etats-Unis d’intervenir pour stopper l’exécution, en suggérant que leur client soit plutôt fusillé ou gazé. Mais la haute cour a rejeté la demande, et l’homme a été exécuté par injection. Il est décédé à 18h32 (1h32 jeudi, heure française).
« Ca fait mal »
Danny Bible avait été condamné à mort en 2003 pour avoir tué une jeune femme de 20 ans en 1979. Le corps d’Inez Deaton avait été retrouvé près du bayou de Houston, poignardé à coups de pic à glace. L’homme a aussi avoué avoir agressé sexuellement plusieurs enfants, violé de nombreuses femmes et avoir tué quatre personnes en tout.
Selon le Houston Chronicle, les derniers mots de Danny Bible ont été : « ça fait mal ». Après sa mort, le frère d’une de ses victimes s’est exprimé devant la presse. « Danny Paul Bible est l’une des personnes les plus abominables et mauvaises qui aient jamais existé », a dit Larry Lance, cité par le Chronicle. « Nous sommes heureux de l’avoir vu rendre son dernier souffle. Je sais qu’il brûlera en enfer pour l’éternité », a-t-il ajouté.
Au Texas, la loi ne prévoit que des exécutions par injection. Si la demande de Danny Bible avait été accordée, son exécution aurait pu être retardée d’au moins un an. Les États de l’Ohio et de l’Alabama ont par le passé dû annuler des exécutions après avoir échoué à trouver des veines utilisables chez des condamnés à mort.