FEMMESLa Cour suprême tranche en faveur des anti-IVG et condamne la Californie

Etats-Unis: Les centres anti-IVG n'auront plus à informer les femmes de leur droit à se faire avorter ailleurs

FEMMESLa Californie imposait jusqu'à maintenant aux centres anti-IVG  d'informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs...
Manifestation des anti-IVG à Washington, le 26 juin 2018.
Manifestation des anti-IVG à Washington, le 26 juin 2018. - Zach Gibson / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Cour suprême des Etats-Unis a offert ce mardi une importante victoire aux opposants à l'avortement. L’institution a donné tort à la Californie, qui impose à des centres anti-IVG d’informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs.

Une telle loi viole la Constitution, ont jugé les cinq juges conservateurs de la haute cour, dans une décision très attendue. Les quatre autres magistrats, progressistes et minoritaires, ont eux exprimé séparément leur désaccord.

Les convaincre à tout prix de ne pas avorter

Ce dossier concerne les « centres de crise de la grossesse », gérés par des groupes chrétiens et conservateurs. Il en existe plusieurs centaines en Californie. Sous le prétexte d’assister et de conseiller des femmes qui ne souhaitaient pas tomber enceintes, ces lieux, où on peut trouver du personnel en blouse blanche ou du matériel d’échographie obstétricale, tentent en fait de les convaincre à tout prix de ne pas avorter.

Parfois qualifiés de « fausses cliniques », ces centres sont notamment accusés de faire croire aux femmes qu’elles pourront bénéficier de diverses options médicales, y compris d’une IVG. La Californie a imposé à ces organismes privés d’informer les femmes qu’elles pouvaient bénéficier d’une IVG ou d’une contraception gratuites ou à bas prix dans d’autres centres, subventionnés par l’Etat.

Plainte pour atteinte à la liberté de conscience

La loi californienne oblige aussi ces lieux d’accueil à informer clairement leur clientèle s’ils sont habilités à l’exercice de la médecine et s’ils disposent de praticiens sur place. De telles exigences « transforment purement et simplement » le message que souhaitent transmettre les centres de crise de la grossesse, a dénoncé dans l’arrêt le juge ultra-conservateur Clarence Thomas, nommé à la Cour suprême par le président George Bush père.

Les militants «Pro-Life», c’est-à-dire opposés au droit à l’interruption volontaire de grossesse, avaient porté plainte contre la loi californienne de 2015, d’inspiration démocrate, assurant qu’elle violait leur liberté de conscience protégée par le premier amendement de la Constitution.