Guatemala: Un nouveau bilan s'élève à 99 morts après l'éruption du «volcan de Feu»
LAVE•Dimanche, les projections spectaculaires de lave et de cendres de ce cratère ont semé la désolation…20 Minutes avec AFP
Au Guatemala, un nouveau bilan fait état de 99 morts après l’éruption du volcan Fuego. Les secours se consacrent désormais à la recherche des quelque 200 disparus, rendue difficile par de nouvelles explosions et des écoulements de lave.
Seuls 28 corps ont jusqu’ici pu être identifiés. Certains pourraient ne jamais être retrouvés, préviennent les autorités. En cause, les projections de flux pyroclastiques, composés de cendres, de boue, d’eau, et de roches à haute température. Ces émissions pourraient avoir lieu « dans les prochaines heures ou les prochains jours », « il est donc recommandé de ne pas rester près de la zone affectée », a indiqué l’institut guatémaltèque de vulcanologie (Insivumeh).
Par ailleurs, l’Institut met en garde contre les risques de glissements de terrain en raison de fortes pluies survenant en fin de journée. Le volcan, d’où s’échappait une colonne de fumée et de cendres, a continué mercredi à émettre des explosions de faible intensité à la fréquence de quatre ou cinq par heure. Mardi soir, une forte explosion dans le cratère avait de nouveau semé la panique parmi les habitants qui avaient regagné leurs villages.
La passivité du gouvernement pointée du doigt
Secouristes, policiers et militaires ont également été contraints de quitter les lieux, avant d’être autorisé mercredi matin à reprendre leurs opérations de recherche de disparus dans la « zone 0 ».
Dimanche, les projections spectaculaires de lave et de cendres de ce cratère culminant à 3.763 mètres et situé à 35 kilomètres au sud-ouest de la capitale Guatemala ont semé la désolation dans les bourgs ruraux situés sur le flanc du volcan.
L’éruption a également fait 46 blessés et entraîné l’évacuation de 12.089 personnes. Sur les réseaux sociaux, de nombreux Guatémaltèques manifestaient leur frustration face à la passivité du gouvernement du président Jimmy Morales sur ce dossier. En septembre 2012, le précédent réveil de ce volcan avait entraîné l’évacuation de quelque 10.000 personnes résidant dans des villages situés sur le flanc sud.