VIDEO. Le président philippin fait scandale en embrassant une inconnue en plein meeting
CORÉE DU SUD•Le président philippin a aggripé les deux avant-bras de la femme avant de presser sa bouche contre la sienne...Naomi Mackako
Le président philippin Rodrigo Duterte célèbre pour ses dérapages et ses blagues sexistes a été vivement critiqué après avoir embrassé une femme sur la bouche. La scène filmée et diffusée à la télévision sud-coréenne a suscité l’indignation de défenseurs des droits des femmes.
L’incident a eu lieu alors que le chef d’Etat septuagénaire est en visite officielle en Corée du Sud pour trois jours. En plein meeting avec la communauté philippine du pays, celui qui est souvent qualifié de « macho », a invité deux femmes à le rejoindre sur l’estrade. Il souhaitait leur remettre le livre d’Aries Rufo, Autel des Secrets : Sexe, politique et argent dans l’Église catholique philippine.
« Êtes-vous prêtes à m’embrasser ? »
« Vous devez me payer avec un baiser. Êtes-vous prêtes à m’embrasser ? », a lâché le dirigeant philippin. A la première, il a déposé un baiser sur la joue, et à la seconde, il a présenté ses lèvres. « Êtes-vous célibataire ? Vous n’êtes pas séparée ? », lui a-t-il demandé. Ce à quoi l’inconnue a répondu qu’elle était mariée et avait deux enfants. « Mais pouvez-vous lui dire que c’est une blague ? », a alors rétorqué Rodrigo Duterte agrippant les avant-bras de la femme avant de presser ses lèvres sur les siennes. Il l’a ensuite serrée dans ses bras.
« Un grave abus d’autorité »
Interrogée par Philippines News Agency, la femme embrassée par le président a déclaré qu’elle n’y voyait pas de mal et que ce geste ne « signifiait rien » pour lui comme pour elle. Risa Hontiveros, une sénatrice et activiste philippine dénonce de son côté « un grave abus d’autorité ». La Secrétaire général du Parti des Femmes a, quant à elle, condamné « une théâtralité dégoûtante d’un président misogyne qui se sent le droit de rabaisser, d’humilier ou de manquer de respect aux femmes selon ses caprices ».
Rodrigo Duterte a déjà fait couler beaucoup d’encre avec des propos scandaleux à l’égard d’une missionnaire australienne violée et assassinée en 1989 lors d’une prise d’otage à Davao où il était maire. « J’étais en colère parce qu’elle a été violée, mais elle était si belle que le maire aurait dû être le premier, quel gâchis. » Récemment, il a également invité ses troupes à violer et à « tirer dans le vagin des femmes rebelles ».