TERRORISMEVIDEO. La femme de ménage prise en otage à Liège a évité «un drame»

VIDEO. Attentat à Liège: La femme de ménage prise en otage a évité «un drame» à l'école

TERRORISMEAprès son triple homicide à Liège, Benjamin Herman a brièvement pris en otage Darifa, une employée d’un groupe scolaire…
Hakima Bounemoura

H. B.

«Elle a été très courageuse ». Le ministre de l’Intérieur belge Jan Jambon a tenu à rendre hommage à la femme de ménage prise en otage ce mardi lors de l’attaque terroriste à Liège en Belgique. « J’ai été impressionné par la conversation qu’elle a menée avec le terroriste (…) et, peut-être, a-t-elle évité plus de victimes dans l’école », a estimé ce mercredi le ministre au micro de Bel-RTL.

Après son triple homicide à Liège, Benjamin Herman a brièvement pris en otage Darifa, une employée d’un groupe scolaire. La femme de ménage a raconté ce qu’elle a vécu à La Dernière Heure.

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« Je vais te poser deux questions »

« Lorsque je me suis retournée, tous mes collègues avaient disparu et je l’ai vu devant moi. Il était habillé en noir et tenait ses deux armes en l’air ! Il m’a regardée dans les yeux », raconte la femme de ménage.

Commence alors un dialogue invraisemblable entre l’assaillant et l’employée. « Quand je l’ai regardé, il m’a dit : "Je vais te poser deux questions. Tu es musulmane ? Tu fais le ramadan ? " J’ai dit oui. "Alors je vais rien te faire, mais il faut que tu m’écoutes, que tu fasses ce que je te dis et tout ira bien pour toi" », a expliqué Darifa.

« Tu ne dois pas être ici, c’est une école, des enfants ! »

La femme de ménage poursuit alors la conversation. «"Mais qu’est ce que tu fais dans une école ? C’est une école, des enfants ! Ce n’est pas ta place ici" ». « Il m’a regardée et a alors tiré en direction d’une des portes fermées donnant accès à l’école. Là, j’ai hurlé et pleuré ». « Tu ne dois pas pleurer pour eux, mais bien pour tes frères syriens », lui aurait alors répondu l’assaillant.

« Après, il m’a dit d’ouvrir la porte et de dire à la police de partir », a-t-elle expliqué. « J’ai encore ouvert la porte et il a jeté sa carte d’identité. Et la dernière fois, il est sorti. Moi, je suis partie. Et puis il y a eu les fusils et ils l’ont tué », a raconté Darifa, encore profondément choquée.