Plus de 1,2 milliard d’enfants dans le monde menacés par la pauvreté, la guerre ou les discriminations
ENFANCE•Dans vingt pays dans le mondre, les enfants sont confrontés à la fois à la pauvreté, à la guerre et aux discriminations de genre...20 Minutes avec agences
Le chiffre est alarmant. Plus de 1,2 milliard d’enfants dans le monde, soit plus d’un sur deux, sont menacés par la guerre, la grande pauvreté ou les discriminations de genre, déplore l’ONG britannique Save the Children dans un rapport publié mercredi.
Dans ce document intitulé The Many Faces of Exclusion (Les multiples visages de l’exclusion), l’organisation a ainsi établi un classement de 175 pays, en fonction des menaces qui pèsent sur l’enfance en termes d’éducation, de santé, de nutrition et de violence.
L’engagement politique, « une différence cruciale »
Singapour et la Slovénie sont les mieux classés, devant les pays nordiques (Norvège, Suède, Finlande). A l’autre extrémité se trouvent dix pays d’Afrique centrale et occidentale, dont le Niger, en dernière position.
Par ailleurs, l’ONG souligne que « malgré leur puissance économique, militaire et technologique », les États-Unis (36e), la Russie, (37e), et la Chine (40e) arrivent derrière tous les pays d’Europe occidentale. « Le fait que des pays avec des niveaux de revenus similaires présentent des résultats si différents montrent que l’engagement politique et l’investissement font une différence cruciale », juge Helle Thorning-Schmidt, la directrice générale de Save The Children.
575 millions de filles confrontées aux préjugés sexistes
Au total, plus d’un milliard d’enfants vivent dans des pays confrontés à la grande pauvreté, et 240 millions dans des pays en guerre. Save the Children souligne aussi que 575 millions de filles vivent dans des sociétés « où les préjugés sexistes sont un problème grave ». Ces trois menaces se cumulent dans vingt pays, dont l’Afghanistan, la Somalie, le Yémen ou le Soudan du Sud.
Face à ce constat, l’ONG appelle les gouvernements du monde entier à une « action urgente. Sans cela, les promesses faites par tous les pays à l’ONU en 2015 de permettre à chaque enfant de vivre, d’apprendre et d’être protégé ne seront pas tenues ».