Le bilan est très lourd. Au moins 44 personnes, dont 20 enfants, sont mortes à la suite de la rupture ce mercredi soir d’un barrage dans le centre du Kenya, à Solai (environ 160 km au nord de Nairobi).

Le pays, qui sort d’une sécheresse aiguë, est depuis le début de la saison des pluies, en mars, soumis à de fortes précipitations. Les inondations ont déjà entraîné le décès de quelque 180 personnes.

« La plupart des habitants étaient endormis »

Vers 21h, le barrage privé Patel a cédé et ses eaux ont balayé cette zone rurale. D’après plusieurs sources locales, l’édifice était utilisé pour l’irrigation. Il était entouré d’habitations de fortune d’ouvriers agricoles employés dans les exploitations environnantes.

Toute la nuit, les services de secours, Croix-Rouge kényane en tête, ont été à pied d’œuvre pour mettre à l’abri les rescapés et récupérer les victimes. « C’est une catastrophe car la plupart des habitants étaient endormis quand la tragédie s’est produite et leurs maisons ont été emportées » par les eaux, a expliqué Gideon Kibunjah, responsable policier régional.

500 familles touchées

Les recherches pour retrouver d’éventuels survivants ont continué jeudi et vendredi. « Nous avons découvert 11 cadavres couverts de boue dans une plantation de café », a précisé un policier qui a requis l’anonymat. « Ce sont sûrement des gens qui ont essayé de s’enfuir mais qui n’y sont pas parvenus en raison de la puissance et de la vitesse des flots en provenance du barrage ».

D’après une estimation de la Croix-Rouge kényane, quelque 500 familles ont été affectées par la catastrophe. « Nous avons ouvert un centre sur place pour que les familles enregistrent leurs proches portés disparus et pour nous permettre de les réunifier », a déclaré le gouverneur du comté de Nakuru, Lee Kinyanjui. La présidence kényane s’est dite « attristée » par les pertes en vies humaines et salué le travail des équipes de secours.