La candidate à la tête de la CIA promet de ne pas recourir à la torture

La candidate à la tête de la CIA promet de ne pas recourir à la torture

ETATS-UNISGinal Haspel a créé la polémique pour avoir dirigé EN 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d’appartenir à Al-Qaida étaient…
20 Minutes avec AFP

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Elle a passé son grand oral et a marqué les esprits. Gina Haspel, choisie pour diriger l’agence américaine de renseignement a assuré mercredi au Congrès que la CIA ne reprendrait pas le programme d’interrogatoires poussés introduit après les attentats du 11-Septembre et assimilé à de la torture, même si le président le demandait.

« Je peux vous assurer de mon engagement personnel et sans réserve, que sous ma direction la CIA ne reprendra pas un tel programme d’interrogatoire et de détention », a-t-elle affirmé devant une commission sénatoriale, alors qu’elle a été impliquée dans des interrogatoires où des militants présumés d’Al-Qaïda avaient été torturés en 2002.

« Mon code moral est solide »

Alors qu’un sénateur lui demandait si elle obéirait à un ordre du président dans ce sens, elle a été très ferme : « Mon code moral est solide. Je ne permettrais pas à la CIA de poursuivre des activités que j’estimerais amorales, même si elles étaient techniquement légales. Je ne le permettrais pas du tout », a-t-elle assuré.

Ginal Haspel a rappelé que les pratiques utilisées à l’époque étaient déjà interdites par le code de conduite militaire, qui sert aujourd’hui de référence à la législation qui a abrogé l’autorisation de procéder à des interrogatoires poussés donnée par l’administration Bush.

Des simulacres de noyade qui n’auront plus lieu

Ginal Haspel, qui a passé 33 ans au sein de l’agence basée à Langley (Virginie), a créé la polémique pour avoir dirigé pendant au moins une partie de l’année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d’appartenir à Al-Qaida étaient fréquemment torturés.

Ces séances incluaient notamment des simulacres de noyade (« waterboarding ») qui ont été bannis par l’ancien président démocrate Barack Obama. « Avec le recul, il est clair (…) que la CIA n’était pas prête à conduire un programme de détention et d’interrogatoire », a-t-elle admis mercredi.