VIDEO. Climat, commerce, Iran... Devant le Congrès, Macron tacle Trump avec le sourire
ETATS-UNIS•Le président français a défendu sa vision du multilatéralisme ce mercredi…Philippe Berry
De notre correspondant aux Etats-Unis,
Bien sûr, il y a quelques envolées lyriques sur l'amitié franco-américaine, avec des références à Voltaire, Benjamin Franklin et Lafayette. Mais dans son discours devant le Congrès américain, ce mercredi, Emmanuel Macron a pris soin de marquer ses différences avec Donald Trump sur plusieurs dossiers chauds, défendant sa vision d’un « multilatéralisme du XXIe siècle » face à « la tentation de l’isolationnisme » souvent défendu par le président américain.
Iran : Macron ouvert à un accord plus contraignant
« Quant à l’Iran, notre objectif est clair. L’Iran ne devra jamais posséder l’arme nucléaire. Pas maintenant. Pas dans cinq ans. Pas dans dix ans. Ja-mais », a martelé le président français.
Mais s’il se dit ouvert à la négociation d’un accord plus contraignant, afin de « répondre aux inquiétudes » de Donald Trump, le président français a prévenu : « Nous ne quitterons jamais le JCPOA [l’accord] car nous l’avons signé. Votre président et votre pays devront prendre leurs responsabilités sur cette question dans les prochaines semaines. »
Commerce : « La guerre commerciale n’est pas la réponse »
Face au bras de fer engagé par Donald Trump sur l'acier et l'aluminium, et aux tensions grandissantes avec la Chine, Emmanuel Macron veut calmer le jeu. « La guerre commerciale n’est pas la bonne réponse. Au bout du compte, cela va détruire des emplois, faire monter les prix, et c’est la classe moyenne qui paiera », avertit le président français. Il se dit favorable « à un échange libre et juste, négocié via l’Organisation mondiale du commerce », et pas aux accords bilatéraux prisés par Donald Trump.
Climat : « Il n’y a pas de planète B »
Après son «Make the planet great again», Emmanuel Macron a trouvé une nouvelle formule : « regardons les choses en face : nous sommes en train de tuer la planète, et il n’y a pas de planète B », a-t-il lancé devant des élus amusés (jeu de mots plan B/planet B en VO). Selon lui, il y a « des différences de court terme » avec Donald Trump, mais il en est persuadé, « les Etats-Unis reviendront un jour dans l’Accord de Paris. »
Information : Le danger « du virus des fake news »
« Nous devons combattre le virus grandissant des fake news. La corruption de l’information est une tentative pour ronger l’esprit de nos démocraties », estime le président français. Qui a fait rires le Congrès avec un clin d’œil à Donald Trump : « Je dois attribuer le copyright de l’expression fake news à celui à qui il appartient, surtout ici. » « Sans vérité », conclut Macron, « il n’y a pas de vraie démocratie ». Le message est passé.