VIDEO. Ce que l'on sait sur l'attaque «délibérée» au véhicule-bélier à Toronto
CANADA•L'attaque a fait 10 morts et 15 blessés, lundi, et l'auteur présumé a été arrêté...P.B.
Un « acte délibéré horrifique » qui ne semble pas, à ce stade, lié au terrorisme. Lundi, une camionnette a foncé sur des piétons en plein cœur de Toronto sur environ un kilomètre, tuant 10 personnes et en blessant 15 autres. Les autorités ont arrêté et identifié le chauffeur présumé : il s’agit d’un étudiant de 25 ans inconnu des services de police.
Un acte « délibéré »
Selon le chef de la police de Toronto, la camionnette de location a foncé à grande vitesse sur plus d’un kilomètre des deux côtés de la rue Yonge, fauchant des piétons sur le trottoir. « Tout semble indiquer qu’il s’agit d’un acte délibéré », estime Mark Saunders.
Pas de lien avec le terrorisme
Selon le ministre de la sécurité publique, Ralph Goodale, « cet incident horrifique ne semble pas être lié à la sécurité nationale » et le niveau de la menace terroriste n’a pas été relevé. En ligne, Daesh n’a ni célébré ni revendiqué l’attaque. Selon des sources de la chaîne NBC, les autorités privilégient la piste des troubles psychiatriques.
L’auteur présumé s’appelle Alek Minassian
Son nom a été confirmé par la police. Agé de 25 ans, Alek Minassian est, selon son profil LinkedIn, étudiant à l’université Senecca. Il semble également avoir développé une appli pour Android, Toronto Green Parking. Manassian est, selon le chef Saunders, inconnu des services de police. Selon la chaîne NBC, il aurait fait des recherches Internet sur la tuerie californienne de 2014 d’Isla Vista, qui avait été perpétrée par un jeune homme se disant rejeté par les femmes.
« Shoot me in the head », sa confrontation avec un policier
Le chauffeur présumé a été arrêté par la police sans qu’un seul coup de feu soit tiré. Pourtant, selon des images filmées par un témoin, en sortant de la camionnette, le suspect brandit un objet et tend le bras, comme s’il était armé. « Tue-moi », demande-t-il au policier. « Allonge-toi », répond ce dernier. « J’ai un pistolet dans ma poche », continue le suspect. « Je m’en fous, allonge-toi ou je vais tirer », prévient l’officier. Le suspect lâche ensuite l’objet qu’il tenait dans la main – qui n’était pas une arme – avant d’être arrêté. Selon le chef de la police, c’est « l’entraînement de haut niveau » des policiers canadiens, qui sont « formés pour avoir recours à la violence le moins souvent possible » et « l’analyse de la situation » de l’agent qui ont permis une telle résolution du face-à-face.