BOULETTEUn dealer arrêté grâce à une photo de sa main envoyée par Whatsapp

Pays de Galles: Un trafiquant de drogue arrêté grâce à une photo de sa main envoyée par Whatsapp

BOULETTELe fournisseur de drogue avait envoyé une photo de sa marchandise où une partie de ses empreintes étaient visibles...
M.C.

M.C.

Une vieille technique dopée aux nouvelles technologies. La police galloise a confondu un suspect dans une affaire de trafic de drogues en récupérant ses empreintes digitales sur une photo de sa main, envoyée par l’application de messagerie WhatsApp, rapporte la BBC.

Le cliché incriminant a été retrouvé sur un téléphone portable saisi lors d’un coup de filet de la police dans le sud du pays de Galles l’an dernier, dans une affaire de trafic de cannabis. Dans l’historique de plusieurs mois de messages reçus par l’une des personnes arrêtées, une photo a attiré l’attention des enquêteurs : celle d’une main tenant un pochon de cachets d’ecstasy.

Seule une partie des doigts était visible, insuffisant pour identifier le propriétaire de la main, que les policiers soupçonnaient d’être le fournisseur du réseau. Mais les enquêteurs, qui étaient remontés jusqu’au suspect grâce à d’autres indices, ont pu confirmer que les empreintes partielles de la photo correspondaient bien à celles de l’homme.

« Pour un cambriolage à 20h30, nous voulons être à 20h45 à la porte du voleur »

Selon la police, il s’agit de la première condamnation au pays de Galles appuyée sur des empreintes digitales tirées d’une photographie. La même technique avait déjà été utilisée en 2015 aux Etats-Unis pour identifier un suspect dans une affaire de pornographie infantile, rappelle le site Motherboard.

Cette affaire « a ouvert les vannes, explique Dave Thomas, l’un des policiers qui a participé à l’enquête. Maintenant, dès que les enquêteurs trouvent une photo de main, ils l’envoient pour analyse. »

La police compte en effet intégrer cette méthode à ses techniques habituelles d’enquête : « Quand un cambriolage a lieu à 20h30, nous voulons maintenant être capables de scanner les indices, et d’être à 20h45 à la porte du voleur pour l’arrêter quand il rentre avec son butin, déclare Dave Thomas. Cela marchera par transmission à distance, en scannant les éléments sur place et en les envoyant pour analyse. » C’est « l’avenir, poursuit-il. Nous n’en sommes pas encore là mais cela pourrait améliorer considérablement la capacité des policiers à arrêter les gens très vite. »