CONFLITL'Union européenne va rétablir le dialogue avec la Syrie après les frappes

Syrie: Après les frappes, rien n'est perdu pour l'Union européenne qui veut rétablir le dialogue

CONFLITLes ministres des Affaires étrangères de l’UE se sont réunis à Luxembourg et ont validé les frappes contre les armes chimiques…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après les frappes françaises, américaines et anglaises la semaine dernière, rien n’est perdu selon l'Union européenne. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE, réunis lundi à Luxembourg, ont appuyé « tous les efforts » pour empêcher la Syrie de recourir à des armes chimiques, tout en appelant à relancer le processus politique pour mettre fin au conflit.

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Au terme de leurs discussions, les ministres des Affaires étrangères européens ont apporté leur soutien aux Etats-Unis, à Royaume-Uni et à la France après leurs frappes en Syrie.

« « Le Conseil estime que les frappes aériennes ciblées ont constitué des mesures spécifiques prises dans le seul but d’empêcher le régime syrien d’utiliser à nouveau des armes chimiques et des substances chimiques comme armes pour tuer des Syriens », indiquent les conclusions de la réunion des ministres. « Le Conseil soutient tous les efforts destinés à prévenir le recours aux armes chimiques », est-il souligné. »

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian s’est félicité de ces conclusions. « L’UE et les Etats membres nous ont soutenus dans cette volonté de prévenir et de dissuader toute utilisation de l’arme chimique. L’UE est donc unie », a-t-il affirmé avant de quitter la réunion.

Pour le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn, les frappes occidentales de samedi sur la Syrie sont « une opération unique et elle doit le demeurer ». « Le but de ces frappes a été de montrer qu’il y a une ligne rouge qu’il ne faut pas dépasser », a expliqué son homologue belge Didier Reynders.

Eviter l’escalade, renouer avec la Russie

Toutefois, ces frappes doivent conduire vers plus de dialogue entre les parties prenantes. « Nous soulignons que l’élan de la situation actuelle doit être utilisé pour revigorer le processus visant à trouver une solution politique au conflit syrien », ont insisté les 28 dans leur déclaration. Ce qui ne peut se faire sans Moscou.

« Sans la Russie, il est impossible de résoudre ce conflit », a reconnu le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas. Le mot d’ordre est d’éviter une « escalade » militaire dans la région, a-t-il insisté. « Nous devons reprendre le chemin d’un dialogue politique sur la Syrie avec la Russie et l’Iran (les deux soutiens du régime syrien) », a renchéri Didier Reynders.

Tous les Etats membres en conviennent : l'utilisation d'armes chimiques, dont est accusé le régime syrien, le 7 avril à Douma, près de Damas, est inacceptable et ne devait pas rester impunie.