RELIGION«L'enfer n'existe pas», explique le pape dans un journal, le Vatican dément

«L'enfer n'existe pas», explique le pape dans un journal italien, le Vatican dément

RELIGION« Aucune phrase mise entre guillemets » dans cet article « ne doit être considérée comme une retranscription fidèle des paroles du Saint-Père », assure ainsi le Vatican…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Scandale au Vatican. Le Saint-Siège a pris ce vendredi ses distances avec des propos attribués au pape François selon lesquels l’enfer n’existerait pas. « L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses », a déclaré le pape dans un entretien avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, paru ce vendredi.

Le Vatican a très vite démenti ces propos, qualifiant de « reconstruction » cette interview, qui n’est pas la première entre le vieux journaliste athée, qui aura 94 ans le 6 avril, et le pape argentin.

« Les âmes pécheresses ne sont pas punies »

« Aucune phrase mise entre guillemets » dans cet article « ne doit être considérée comme une retranscription fidèle des paroles du Saint-Père », assure ainsi le Vatican, soulignant que le pape François a certes rencontré Eugenio Scalfari mais pas dans le cadre d’une interview.

Toujours cité par La Repubblica, Jorge Bergoglio explique que les âmes pécheresses ne sont pas punies. « Celles qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et prennent leur place parmi celles qui le contemplent, mais celles qui ne se repentent pas, et qui donc ne peuvent pas être pardonnées, disparaissent », explique le pape François pour lequel, dans ces conditions, « l’enfer n’existe pas ».

De précédents cas de démentis

Le catéchisme officiel de l’Eglise catholique évoque pourtant bien « l’existence de l’enfer et son éternité », selon sa retranscription sur le site internet du Vatican. « Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer », précise ce texte.

Ce n’est pas la première fois que le Vatican se retrouve ainsi embarrassé après une « interview » du pape réalisée par le fondateur de la Repubblica. En juillet 2014, le Saint-Siège avait ainsi été contraint de démentir des propos attribués de la même manière au pape François selon lesquels il existait « des solutions » au problème posé par le célibat des prêtres.