ETATS-UNISTrump remplace le modéré McMaster par le va-t-en-guerre John Bolton

Trump remplace le modéré McMaster par le va-t-en-guerre John Bolton

ETATS-UNISEn choisissant ce faucon néoconservateur comme conseiller à la Sécurité nationale, le président américain envoie un message d'avertissement à l'Iran et à la Corée du Nord...
Philippe Berry

P.B. avec AFP

Il y a moins d’une semaine, la Maison Blanche jurait que Donald Trump et son conseiller à la sécurité nationale, le modéré H.R. McMaster, avait « une très bonne relation ». Jeudi, l’ancien général a pourtant pris la porte, remplacé par le faucon néoconservateur John Bolton, qui prendra ses fonctions le 19 avril, juste à temps pour la rencontre avec Kim Jong-un et la négociation sur l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien. Et l’ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, soutien indéfectible de l’invasion de l’Irak en 2003, a milité ces dernières années pour des frappes préventives sur l’Iran et la Corée du Nord.

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« Pour arrêter l’Iran, bombardez l’Iran »

En 2015, ce diplomate moustachu avait critiqué les négociations menées par Barack Obama pour trouver un accord sur le nucléaire iranien. « Pour arrêter l’Iran, bombardez l’Iran », suggérait-il dans un éditorial publié par le New York Times. « Il ne reste plus beaucoup de temps, mais une frappe pourrait être efficace pour rendre inopérable les installations d’enrichissement d’uranium de Natanz et Fordow », écrivait-il.

Depuis, il milite pour que Donald Trump claque la porte de l’accord de Vienne, tout comme le futur chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Après avoir botté en touche en janvier en levant les sanctions « une dernière fois », le président américain doit revisiter la question en mai.

Contre la Corée du Nord, « frapper les premiers »

John Bolton, qui a occupé différentes positions dans l’administration américaine de George W. Bush, est un partisan déclaré des guerres « préventives ». Une position qui résonne fortement à l’approche du sommet historique entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Dans une tribune fin février dans le Wall Street Journal, il s’est fait très clair : « Il est parfaitement légitime pour les Etats-Unis de répondre » à « la menace » représentée par une Corée du Nord nucléaire « en frappant les premiers », a-t-il écrit. « Combien de temps doit attendre l’Amérique avant d’agir pour éliminer cette menace ? »