En Californie, Trump inspecte des prototypes d'un mur toujours pas financé
ETATS-UNIS•Partisans et opposants ont donné de la voix...20 Minutes avec AFP
C’est l’inspecteur des travaux pas commencés. Le président américain Donald Trump a examiné mardi à San Diego les huit prototypes du mur qu’il veut construire tout le long de la frontière avec le Mexique afin de freiner l’immigration clandestine, l’une de ses principales promesses de campagne, et parmi les plus controversées, particulièrement en Californie. Pour l’instant, les travaux sont bloqués en l’absence d’un vote au Sénat sur le financement.
Dans ce bastion démocrate, sa venue a provoqué plusieurs rassemblements restés pacifiques, avec d’un côté une petite centaine de ses partisans et de l’autre, environ 200 opposants dont beaucoup d’origine hispanique. Vers midi, le président républicain est arrivé sur le vaste terrain désaffecté et lourdement protégé à Otay Mesa où sont alignés les huit modèles d’un peu plus de neuf mètres de haut sur autant de large, en béton ou en acier, au pied des collines mexicaines verdoyantes.
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« Ils ont rétabli la loi et l’ordre à San Diego quand ils ont construit un mur », a déclaré le magnat de l’immobilier, tandis qu’au loin s’entendaient par instants les chants en espagnol de manifestants depuis le versant mexicain de la frontière. Les clôtures existantes « arrêtent 90 %, 95 % » des immigrants qui veulent passer aux Etats-Unis depuis le Mexique et « quand nous installerons le vrai mur nous en arrêterons 99 %, peut-être plus », a-t-il ajouté.
Pas un dollar débloqué
Malgré cette visite hautement symbolique, rien n’indique que le « magnifique » mur annoncé soit sur le point de sortir de terre. Plus d’un an après son arrivée au pouvoir, le Congrès n’a pas débloqué le moindre dollar pour une construction qui pourrait coûter jusqu’à 20 milliards de dollars et contre laquelle nombre d’élus démocrates sont vent debout.
Donald Trump a d’ailleurs interpellé les élus sur Twitter après sa visite : « Le Congrès doit financer le MUR A LA FRONTIERE & interdire les subventions aux juridictions sanctuaires qui menacent la sécurité de notre pays & les habitants de notre pays. Nous devons faire respecter nos lois et protéger notre peuple ! #ConstruisezLeMur ».
Davantage de familles séparées
Au pied de la barrière qui sépare les deux pays, du côté mexicain, Yolanda Barona était venue manifester son opposition à la politique du président américain : « Ce mur veut dire plus de familles séparées, de familles qui souffrent ».
Une centaine de partisans du président s’étaient toutefois rassemblés à Otay Mesa, à l’instar de Geneviève Peters, enseignante de 54 ans, en robe aux couleurs de la bannière étoilée. « J’adore notre président. Nous avons finalement quelqu’un pour le peuple américain, qui met son peuple d’abord et qui comprend que nous sommes souverains pour décider qui vient chez nous ». Les autres pro-Trump, en majorité des personnes âgées, portaient des pancartes telles que « Restez calme et construisez le mur ».