Belgique: Une jeune femme jugée pour avoir étranglé son petit frère de quatre ans
PROCES•Les parents de la jeune accusée estiment pourtant qu’elle est incapable de « toucher d’un doigt » son petit frère…20 Minutes avec agences
Elle a toujours nié le meurtre. Une Italo-marocaine de 20 ans a comparu ce lundi devant la cour d’assises de Bruxelles (Belgique) pour avoir tué par étranglement son petit frère de 4 ans, en 2015. Au moment des faits, elle devait le garder au domicile familial, ce qui l’empêchait de rejoindre son petit ami, d’après l’enquête.
La jeune femme, libérée sous conditions début 2017, comparaît libre au procès, qui devrait durer une semaine.
Des rapports médicaux contestés
L’accusée, Bouchra F., est soutenue par ses parents qui ne se sont pas portés partie civile, la disant incapable de « toucher d’un doigt » son petit frère, selon les médias belges.
Deux rapports médicaux sollicités par la défense ont fait état d’un décès lié, pour l’un à une pathologie respiratoire, pour l’autre à une crise d’épilepsie. Mais ces rapports sont contestés par l’accusation. En raison des « divergences » entre praticiens, ce procès s’annonce également comme celui de l’expertise médico-légale, relevait lundi le journal Le Soir.
Mort par « asphyxie mécanique »
Les faits remontent au 1er juillet 2015, dans la commune bruxelloise de Berchem-Sainte-Agathe où vit la famille arrivée d’Italie en 2012. La jeune femme, âgée de 17 ans devait garder son petit frère alors que les parents étaient partis travailler.
Vers 16h, une voisine a prévenu les secours après avoir été appelée par l’adolescente au chevet du petit frère inanimé sur le canapé. Le décès a été constaté une heure plus tard, par « une asphyxie mécanique » a priori consécutive à un étranglement d’après le premier médecin légiste sollicité par la justice.
Une première tentative d’homicide
Déjà le 15 juin 2015, le petit garçon avait dû être hospitalisé en situation de détresse respiratoire alors qu’il était sous la responsabilité de sa sœur, a mis en évidence l’enquête. Le médecin légiste a considéré qu’il s’agissait là d’une première tentative d’homicide.
Les enquêteurs estiment que l’enfant a été tué par sa sœur soit parce qu’il l’empêchait d’avoir son rendez-vous amoureux ce jour-là, soit parce qu’il risquait de révéler aux parents une relation qu’elle voulait garder secrète.