FAITS DIVERSQuand un Néo-Zélandais tentait d'assassiner la reine Elizabeth en 1981

Quand un Néo-Zélandais tentait d'assassiner la reine Elizabeth en 1981

FAITS DIVERSDes documents déclassifiés révèlent qu’un adolescent atteint de troubles mentaux a ouvert le feu au passage du convoi royal à Dunedin en Nouvelle-Zélande en 1981…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Cet incident, qui s’est produit il y a trente-sept ans, vient tout juste d’être dévoilé. Un adolescent atteint de troubles mentaux a tenté en 1981 d’assassiner la reine Elizabeth II en visite en Nouvelle-Zélande, mais la police locale décida de garder l’affaire secrète, selon des documents déclassifiés rendus publics ce jeudi.

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Christopher Lewis, 17 ans, tira un coup de carabine 22 long rifle le 14 octobre 1981 au passage du convoi royal dans la ville de Dunedin, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, selon ce document révélé par le Security Intelligence Service (SIS), le renseignement intérieur néo-zélandais.

Il affirmait appartenir à une organisation d’extrême droite

Ce tir ne fit aucun blessé et la police affirma aux membres du cortège qui s’interrogeaient sur l’origine de la détonation qu’il s’agissait en fait de l’explosion d’un pétard. Le tireur fut arrêté peu après, dans une enquête sans aucun lien sur un cambriolage, et avoua la tentative d’assassinat de la reine. Initialement convaincue que l’adolescent délirait et « vivait dans son monde », la police retrouva ensuite la carabine et la cartouche vide dans l’immeuble d’où Lewis disait avoir tiré.

Il affirma appartenir à une organisation d’extrême droite appelée « Armée de la guérilla impériale nationale », qui comptait selon lui deux autres membres, « l’Ours polaire » et « le bonhomme de neige ». Il affirma par la suite que cette organisation était un produit de son imagination. Les autorités décidèrent alors de poursuivre Christopher Lewis, non pas pour trahison ou tentative de meurtre, mais pour possession d’arme à feu et vol.

Des notes et un croquis déclassifiés

Les documents du SIS, parmi lesquels des notes et un croquis des trajectoires possibles du tir, ont été déclassifiés à la suite d’une longue enquête publiée en janvier sur cette affaire par le site internet d’information néo-zélandais stuff.co.nz. Ils montrent que les autorités décidèrent à l’époque de cacher cette affaire au public, probablement pour que cette carence grave dans la protection du cortège royal n’hypothèque pas de futures visites de la reine en Nouvelle-Zélande.

« Lewis eu en effet à l’origine l’intention d’assassiner la Reine », peut-on lire dans une note de 1997. « Cependant, il n’était pas placé à une position avantageuse pour tirer et n’avait pas un fusil suffisamment puissant pour atteindre sa cible à cette distance ». Lewis se suicida en 1997 en détention, alors qu’il attendait d’être jugé pour le meurtre d’une femme et l’enlèvement de son enfant.