Alors que la trêve dans la Ghouta orientale en Syriea été rompue peu après son entrée en vigueur, Paris a appelé ce mercredi Moscou à exercer une « pression maximale » sur Damas.

« Les groupes armés présents dans la Ghouta orientale se sont engagés auprès du Conseil de sécurité des Nations unies à respecter la résolution 2401 et à accepter la trêve. Le régime de Bachar el-Assad ne s’est, en revanche, pas engagé en ce sens », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll.

Moscou rejette la faute des violations sur les rebelles

« Nous demandons par conséquent aux soutiens du régime syrien d’exercer une pression maximale sur celui-ci pour qu’il mette en œuvre ses obligations », a-t-elle ajouté, dans une allusion en premier lieu à la Russie. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait déjà souligné mardi lors d’une visite à Moscou que la Russie était « l’un des seuls acteurs internationaux en mesure d’obtenir du régime syrien la mise en œuvre effective de la résolution 2401 ».

Son homologue russe Sergueï Lavrov a affirmé pour sa part mercredi qu’il revenait aux rebelles et à leurs « soutiens » d’agir pour que la trêve fonctionne dans l’enclave de la Ghouta orientale.

« Les militants (qui sont) retranchés là-bas continuent à bombarder Damas, bloquant les livraisons d’aide et l’évacuation de ceux qui souhaitent partir », a-t-il dit devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.