Attentats en Catalogne: Trois arrestations en France dans «l'entourage d'un des mis en cause»
TERRORISME•Les trois suspects ont été interpellés dans le Gard et le Tarn...C.Po. et T.C.
Plus de six mois après les attentats de Barcelone et de Cambrils, en Catalogne, l’enquête sur les complicités se poursuit de ce côté-ci de la frontière. Trois personnes, appartenant à « l’entourage d’un des mis en cause » ont été interpellées ce mardi, deux dans le Tarn et un dans le Gard, indique à 20 Minutes une source judiciaire. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur espagnol a précisé que ces trois personnes étaient en lien avec Driss Oukabir, membre présumé de la cellule.
Ce Marocain ayant grandi en Catalogne, est le grand frère de Moussa, 17 ans, tué par la police pendant l’attaque à la voiture-bélier perpétrée à Cambrils, quelques heures après l’attentat de Barcelone. Les papiers de Driss Oukabir ont servi à louer la camionnette utilisée lors de l’attentat sur les Ramblas de Barcelone. Dans un premier temps, le suspect avait affirmé que son frère les lui avait pris puis avait expliqué qu’il pensait rendre service à des amis de son frère qui déménageaient. Les attentats avaient fait 16 morts.
Une information judiciaire ouverte
Ces trois personnes ont été placées en garde à vue, sur commission rogatoire du juge d’instruction antiterroriste chargé du volet français de l’enquête. Les enquêteurs veulent savoir dans quelle mesure elles ont été en connexion avec les « terroristes ayant participé aux attentats du mois d’août dernier », a ajouté le ministère de l’Intérieur espagnol. Une information judiciaire avait été ouverte le 31 janvier 2018 des chefs de tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes criminelle.
L’enquête a en effet permis de démontrer qu’une partie de la cellule a effectué un mystérieux voyage en France quelques jours avant les attaques de Catalogne. Ils s’étaient rendus dans un magasin pour acheter un appareil photo, avaient logé dans un hôtel puis avaient été aperçus longuement devant la Tour Eiffel. « Pourquoi ils étaient là, est-ce que c’était pour faire des repérages, est-ce que c’était pour récupérer des choses, est-ce que c’était pour rencontrer des gens ? » s’était interrogé François Molins, procureur de Paris, lors d’une conférence de presse. Une chose est sûre, difficile d’imaginer qu’il s’agissait de tourisme.