Mortalité infantile: L'Unicef dénonce les risques «alarmants» pour les bébés nés dans les pays pauvres
ENFANTS•Plus de 2,5 millions d’enfants de moins d’un mois meurent chaque année, principalement en Afrique subsaharienne…20 Minutes avec agences
Un rapport de l’Unicef publié mardi 20 février met en lumière les risques de mort prématurée des nourrissons dans les pays pauvres, notamment en Afrique, par rapport à ceux nés dans des pays riches.
Alors que la santé des enfants plus âgés est en constante amélioration depuis 25 ans, 2,6 millions de ces nourrissons meurent chaque année, principalement sur le continent africain.
Une campagne pour l’accès aux soins
Au Japon, un bébé sur 1.000 meurt dans les 28 premiers jours de sa vie. En Somalie, au Lesotho, en Guinée-Bissau et au Soudan du Sud, c’est un sur 26. Sur les dix pays les plus à risque, huit se trouvent en Afrique subsaharienne.
Le rapport de l’Unicef accompagne le lancement d’une vaste campagne, baptisée « Pour chaque enfant, une chance de vivre ». Son objectif est d’assurer « l’accès à des soins de santé abordables et de qualité » pour chaque mère et son bébé. L’Unicef estime ainsi que plus de 80 % des décès pourraient être évités notamment grâce à des sages-femmes formées, de l’eau potable, des produits désinfectants, ou une bonne alimentation.
Le manque de personnel de santé compétent est le principal problème des pays pauvres. Les améliorations en la matière peuvent s’avérer très coûteuses. Willibald Zeck, responsable du programme mondial maternel et néonatal de l’Unicef estime qu’« il est crucial d’investir l’argent de la bonne façon ».
L’exemple du Rwanda
L’agence des Nations unies poursuit en saluant le travail du Rwanda, où le gouvernement « a joué un rôle actif dans la mise en œuvre d’un régime d’assurance national qui a bénéficié aux mères les plus pauvres et les plus vulnérables ». Dans ce pays, le taux de mortalité néonatale a diminué de plus de moitié entre 1990 et 2016, passant de 41 à 17 pour 1.000.
Et l’Unicef de conclure : « Ces chiffres témoignent de l’importance de la volonté politique d’investir dans des systèmes de santé solides. Cela peut faire une grande différence, même là où les moyens sont limités. »