SYRIEQui était Kendal Breizh, le Breton engagé auprès des Kurdes tué en Syrie ?

Qui était Kendal Breizh, le Breton engagé auprès des Kurdes qui a été tué en Syrie ?

SYRIEIl avait rejoint les rangs de la milice YPG l'été dernier...
Un combattant kurde des YPG à Raqa en octobre 2017
Un combattant kurde des YPG à Raqa en octobre 2017 - BULENT KILIC / AFP
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L’annonce de son décès est tombée ce dimanche matin. Olivier François Le Clainche, plus connu sous le pseudonyme de Kendal Breizh, a été tué le 10 février à Afrine en Syrie lors de combats contre l’armée turque. La nouvelle a été confirmée dans la matinée par ses proches dans un communiqué publié sur le site de Bretagne-Info.

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Originaire du Morbihan, ce Breton d’une quarantaine d’années s’était engagé depuis le mois de juillet aux côtés des Unités de Protection du Peuple (YPG) au Rojava, une région située au nord de la Syrie et contrôlée par les forces kurdes. Olivier François Le Clainche avait rejoint la brigade de volontaires étrangers engagés aux côtés de l’YPG, une milice kurde considérée comme « une organisation terroriste » par Ankara.

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« Je ne suis pas là pour jouer au Rambo », indiquait-il au moment de son arrivée dans une interview accordée à France Bleu. Défenseur de la cause kurde depuis de nombreuses années, Kendal Breizh avait combattu à leurs côtés l’organisation Etat islamique en Syrie en tant qu’opérateur en lance-roquettes. Depuis la mi-janvier, les forces turques et leurs alliés arabes avaient lancé des attaques contre l’YPG, en bombardant l’enclave kurde d’Afrine.

Un militant « internationaliste » et « révolutionnaire »

Interrogé au début du mois par Le Télégramme, Kendal Breizh évoquait son engagement aux côtés d’autres combattants bretons. « Sur place, il y a eu, et il y a des Bretons dans les rangs des YPG. Essentiellement des anarchistes, des communistes et des antifascistes ».

Se définissant lui-même comme « un internationaliste », il avait rejoint « le bataillon de libération du Rojava comme une évidence ». « Je suis venu en tant que révolutionnaire, et c’est moins pour combattre Daesh que pour la révolution du Rojava que les Kurdes ont mis en place ici qui est basée sur le confédéralisme démocratique ou encore l’égalité parfaite entre les femmes et les hommes », racontait-il sur les ondes de France Bleu au moment de son arrivée.

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Ses amis et ses proches lui ont rendu hommage ce dimanche. « Même si tous ses amis ne partageaient pas la radicalité de son engagement, et l’appréciaient principalement pour son caractère enjoué et sa générosité, nous sommes convaincus qu’Olivier est mort pour une cause juste : celle d’une société libertaire, égalitaire et écologique », indiquent-ils. Un rassemblement en sa mémoire doit être organisé prochainement en Bretagne.