ETATS-UNISNouveau «shutdown» à Washington, la bataille continue au Congrès

Nouveau «shutdown» à Washington mais un vote pourrait intervenir dans les prochaines heures

ETATS-UNISLe sénateur républicain Rand Paul a fait de la résistance et empêché la tenue d'un vote avant minuit...
Le Capitole de Washington (illustration).
Le Capitole de Washington (illustration). - : CHINE NOUVELLE/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Second «Shutdown» en trois semaines à Washington. Une nouvelle paralysie de l’Etat fédéral a commencé à minuit, vendredi. Le sénateur américain Rand Paul a fait de la résistance en bloquant un vote mais les sénateurs devraient avoir assez de voix pour adopter un accord dans les prochaines heures. En revanche, ça devrait être plus compliqué à la Chambre, face à l'opposition de certains démocrates et d'un groupe d'élus ultra-conservateurs.

Opposition dans les deux camps

Avec ce nouveau « shutdown », le gouvernement doit fermer de nombreux services et mettre au chômage technique des centaines de milliers de fonctionnaires – qui sont toutefois en général payés après coup. L’administration Trump avait vécu sa première paralysie le 20 janvier, déjà faute d’accord sur le budget. Elle avait duré trois jours.

Le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, et son homologue démocrate, Chuck Schumer, avaient pourtant trouvé mercredi un terrain d’entente sur les montants des budgets 2018 et 2019, permettant au gouvernement de planifier à long terme ses dépenses et investissements. Mais certains parlementaires grincent des dents. Des républicains estiment que le texte va considérablement augmenter la dette du pays, alors qu’une loi sur une baisse massive des impôts a été votée en décembre. « Je n’ai pas encore décidé », a affirmé le représentant de la droite radicale Ted Yoho sur CNN. « Est-ce qu’on s’occupe de l’immédiat ou est-ce qu’on regarde à long terme ? », s’est-il interrogé.

Les démocrates grondent car il ne mentionne pas la régularisation à terme des centaines de milliers de clandestins appelés « Dreamers » (rêveurs). L’opposition veut lier le sort de ces jeunes entrés illégalement dans le pays alors qu’ils étaient enfants à un accord budgétaire, ce qui avait déjà mené au « shutdown » il y a trois semaines.