MONTAGNELa «colère» de l'alpiniste Elisabeth Revol contre la lenteur des secours

VIDEO. La «colère» de l'alpiniste Elisabeth Revol contre la lenteur des secours

MONTAGNEElle estime que son compagnon de cordée aurait pu être sauvé…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’alpiniste française Elisabeth Revol a exprimé, ce mercredi à Chamonix, sa « colère » contre la lenteur des secours, difficiles à organiser au Pakistan​, qui n’ont pas permis de sauver son compagnon de cordée polonais Tomasz Mackiewicz, mort au Nanga Parbat.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« J’ai beaucoup de colère, on aurait pu sauver "Tomek" si ça avait été un réel secours, pris à temps et organisé », a déclaré la rescapée de la « montagne tueuse » (8.126 m) lors d’une conférence de presse, dix jours après son sauvetage in extremis par une équipe d’himalayistes polonais.

Une centaine de messages échangés

Dans l’Himalaya et a fortiori en hiver, « le temps est précieux », « c’est une course contre la montre » une fois qu’a été lancé le message de détresse, a rappelé la jeune femme de 37 ans, les traits tirés. Elle est soignée intensivement à l’hôpital de Sallanches (Haute-Savoie) pour tenter d’éviter une amputation, notamment de son pied gauche, le plus atteint par les engelures.

À partir du 25 janvier, 23h10 heure pakistanaise, quand Elisabeth Revol envoie son SOS à son ami et routeur Ludovic Giambiasi, à son mari Jean-Christophe et à la femme de Tomek, Anna, une centaine de messages seront échangés - et certains perdus en route - avant que l’appareil GPS de la Française s’éteigne. L’alpiniste ne sera tenue au courant que de l’essentiel, les consignes à suivre en fonction de son état et de la progression des secours.

Les « mensonges de certains Pakistanais »

Des secours qui ont rencontré « des freins et des problèmes », a déploré Ludovic Giambiasi, qui a coordonné les bonnes volontés depuis Gap. Parmi les plus regrettables, selon lui, il y a eu des « mensonges de certains Pakistanais » sur la « disponibilité, la réservation et les capacités des hélicoptères » à monter ou non chercher Tomek à plus de 7.000 m d’altitude, puis à chercher Elisabeth Revol, descendue par ses propres moyens jusqu’à 6.300 m.

Sans compter la surenchère sur les prix, « partis de 15.000 dollars et montés à 40.000 » pour finalement être exigés « "on the table", en cash sur la table », a dénoncé Giambiasi.