Affaire Lactalis: Un deuxième cas de salmonellose en Espagne
SANTE•L’enfant n’est pas hospitalisé et son état de santé est bon…G. N. avec AFP
Un bébé ayant consommé du lait produit par l'industriel français Lactalis a été diagnostiqué comme souffrant de salmonellose au Pays Basque espagnol, ont annoncé samedi les autorités sanitaires locales. Un cas similaire dans la région avait été révélé en janvier.
« Un deuxième cas de nourrisson touché par une infection à la salmonelle Agona » a été détecté à l’Hôpital universitaire Basurto à Bilbao, écrit dans un communiqué le département de la Santé du gouvernement régional basque. L’enfant a consommé du « lait maternisé élaboré par le groupe français Lactalis ». Son état de santé actuellement « est bon, il n’est pas hospitalisé et il est sous contrôle et surveillance médicale », poursuit le communiqué.
Un cas supect en Grèce mais non confirmé
Un précédent bébé ayant consommé du lait infantile contaminé de Lactalis avait déjà été recensé au Pays Basque. Son infection à la salmonellose avait été confirmée le 12 janvier par des scientifiques de l’Institut Pasteur et de Santé publique France. L’Institut avait également évoqué une suspicion de salmonellose chez un enfant en Grèce qui n’était pas confirmé à cette date.
Lactalis, numéro un mondial du secteur, avait annoncé quelques jours plus tard le retrait en Espagne de 37 lots supplémentaires de produits alimentaires infantiles potentiellement contaminés à la salmonelle. Ce retrait faisait suite à celui en décembre de tous les produits fabriqués à partir du 15 février 2017 dans l’usine de Craon, dans l’ouest de la France, où une contamination à la salmonelle avait été détectée, soit quelque 550.000 produits.
Le groupe avait ordonné début janvier la reprise dans 83 pays de tous les lots de lait infantile produits dans l’usine incriminée. Au total, 12 millions de boîtes sont concernées à travers le monde. Depuis le 22 décembre, le parquet de Paris mène une enquête préliminaire ouverte contre X, pour « blessures involontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui ».