ETATS-UNISDonald Trump signe un décret pour laisser Guantanamo ouvert

Discours sur l'état de l'Union: Donald Trump signe un décret pour laisser Guantanamo ouvert

ETATS-UNISBarack Obama n'aura jamais réussi à tenir sa promesse de fermer la prison américaine controversée...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est la seule véritable annonce de son discours sur l’état de l’Union. Le président américain Donald Trump a ordonné mardi le maintien de la prison de Guantanamo, marquant une nette rupture avec les tentatives répétées et finalement vaines de son prédécesseur Barack Obama de fermer le site controversé.

« Aujourd’hui, je tiens une autre promesse » de campagne, a souligné le républicain devant les. « Je viens juste de signer un décret ordonnant » au ministre de la Défense Jim Mattis « de réexaminer notre politique d’incarcération militaire et de maintenir ouvertes les installations carcérales de Guantanamo Bay ».

« Pouvoir nécessaire pour détenir les terroristes »

« Je demande au Congrès de s’assurer que dans la lutte contre Daesh et Al-Qaïda, nous continuons à disposer du pouvoir nécessaire pour détenir les terroristes où que nous les chassions, où que nous les trouvions, et dans de nombreux cas, pour eux, ça sera maintenant Guantanamo Bay », a-t-il ajouté, sous des applaudissements nourris des républicains.

L’armée américaine, sous la présidence de George W. Bush, avait construit rapidement ce centre de détention sur une base navale appartenant aux Etats-Unis, à la pointe est de l’île de Cuba. Cette enclave de 117 km2 (dont seulement 49 km2 de terre ferme) avait été cédée par Cuba aux Etats-Unis en 1903, pour remercier son puissant voisin de son aide dans la guerre contre les Espagnols.

Les vingt premiers détenus y sont arrivés le 11 janvier 2002, quelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001.

L’échec d’Obama

Au plus fort de son activité, 780 personnes étaient détenues à Guantanamo pour leurs liens présumés avec Al-Qaïda et les talibans. Des centaines de détenus ont depuis été libérés ou transférés vers leur pays natal ou des pays tiers. Il ne reste aujourd’hui que 41 détenus, qui pour la majorité ne font l’objet d’aucun chef d’accusation mais dont la libération n’est pas à l’ordre du jour, car ils sont jugés trop dangereux.

Certains détenus avaient pourtant été promis à être libérés de Guantanamo sous Barack Obama, qui n’a jamais réussi à trouver un compromis avec le Congrès sur la prison et n’aura donc pas tenu sa promesse de fermer le site. Cette prison coûte aux contribuables américains entre 400 et 450 millions de dollars par an.