AUTOMOBILEPremière suspension chez Volkswagen après des tests sur des singes

Tests sur des singes: L'Union européenne se dit «choquée» alors qu'une première tête tombe chez Volkswagen

AUTOMOBILEDes singes ont été utilisés comme cobayes pour démontrer une supposée non-nocivité des gaz d’échappement de nouveaux modèles de voitures…
Le logo de Volkswagen
Le logo de Volkswagen  - PAUL J. RICHARDS / AFP
20 Minutes avec AFP

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Les sanctions commencent à tomber chez le constructeur allemand Volkswagen. La controverse autour des tests d’émissions de gaz polluants sur les singes et les humains dans le secteur automobile allemand a ainsi fait une première victime ce mardi avec la suspension d’un dirigeant de Volkswagen.

Thomas Steg, le lobbyiste en chef du groupe, a été suspendu pour le rôle qu’il a joué, de son propre aveu, dans l’organisation des tests d’émissions polluantes sur des singes.

« Avec le recul, cette étude n’aurait jamais dû avoir lieu »

Il « est libéré de ses responsabilités jusqu’à ce que la lumière soit faite sur les évènements », a indiqué le groupe, assurant qu’il ne s’agissait que d’un début. Thomas Steg, qui avait la charge des relations publiques et institutionnelles du groupe automobile, a admis le même jour dans le quotidien Bild avoir été informé des essais destinés à étudier les effets de la pollution des moteurs diesel Volkswagen, truqués à l’époque pour paraître moins polluants.

Pour sa défense, il a affirmé avoir empêché que ces tests soient réalisés sur des humains, via l’EUGT, un organisme de recherche financé par Volkswagen, ses concurrents Daimler, BMW et l’équipementier Bosch. « Avec le recul, cette étude n’aurait jamais dû avoir lieu, qu’il s’agisse d’hommes ou de singes. Ce qui s’est passé n’aurait jamais dû arriver, je le regrette vraiment », a encore souligné Steg, qui fut dans le passé porte-parole du chancelier social-démocrate Gerhard Schröder.

Des expériences « injustifiables d’un point de vue éthique »

Les constructeurs allemands, à commencer par Volkswagen, sont sous intense pression politique dans ce dossier.

Le gouvernement allemand a qualifié ce lundi ces expériences « d’injustifiables d’un point de vue éthique » et annoncé la convocation des constructeurs devant la commission d’enquête ministérielle en charge du scandale des moteurs diesel truqués, dont le secteur ne s’est toujours pas dépêtré.

De son côté, la Commission européenne, en contact régulier avec les constructeurs sur les questions de quotas d’émission polluantes, s’est dite « choquée ».