La ville de New York a offert à La Havane une réplique de la statue de José Martí, un héros national cubain, érigée dans Central Park. Elle a été dévoilée dimanche 28 janvier dans la capitale cubaine, malgré les relations tendues entre les États-Unis et Cuba.

Raul Castro, qui cédera son poste de chef de gouvernement le 19 avril, a présidé la cérémonie, en présence d’un représentant du Bronx Museum of the Arts et de la mairie de New York. Aucun représentant de l’ambassade américaine n’était présent.

Symbole d’unité

Ce cadeau a été inauguré le jour du 165e anniversaire de la naissance de José Martí, figure de l’indépendance cubaine tué en 1895 par l’armée espagnole. Le musée du Bronx a organisé une collecte de dons pour réaliser la réplique de cette statue, œuvre de l’Américaine Anna Hyatt Huntington, récoltant ainsi 2,5 millions de dollars.

Washington et La Havane traversent la période la plus difficile de leur relation depuis le rétablissement des relations diplomatiques en 2015. « L’idée est que les Cubains en exil et (ceux qui vivent) ici travaillent ensemble pour redresser le pays », a déclaré Carlos Gutierrez, ancien secrétaire d’État américain au Commerce, présent à la cérémonie.

Une présidence Trump compliquée

« Avec le président Donald Trump […], nous traversons une période difficile » mais « ce que nous avons réalisé demeure, nous n’avons pas fait marche arrière », a-t-il ajouté. En 2017, le département d’État américain avait réduit son personnel de l’ambassade à La Havane, suspendu la délivrance de visas et expulsé 17 diplomates cubains de Washington après l’affaire des « attaques acoustiques ».

L’administration Trump a par ailleurs annoncé début novembre la mise en place de nouvelles sanctions contre l’île, et réinstauré des mesures en vigueur durant plusieurs décennies et qui avaient été en partie retoquées par son prédécesseur.