CONFLITEn Syrie, les frappes turques s'intensifient sur l'enclave d'Afrine

Syrie: Les frappes turques s'intensifient sur l'enclave d'Afrine

CONFLITLa Turquie mène depuis le 20 janvier une offensive dans la région d’Afrine contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG)…
Des combattants syriens pro-turcs et des soldats turcs près de l'enclave d'Afrine
Des combattants syriens pro-turcs et des soldats turcs près de l'enclave d'Afrine - STR/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les frappes aériennes se sont intensifiées ce lundi à la frontière entre la Turquie et l’enclave kurde d’Afrine, dans le nord syrien, où les civils payent le prix fort d’une offensive que le président turc s’est dit déterminé à poursuivre.

La Turquie mène depuis le 20 janvier une offensive dans la région d’Afrine contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme « terroriste » par Ankara, mais précieux allié de Washington dans la lutte contre les djihadistes.

55 civils tués depuis le début de l’offensive

En réaction à cette opération, les autorités semi-autonomes kurdes ont indiqué qu’elles ne participeraient pas à des pourparlers sur le conflit syrien organisés mardi par la Russie dans la station balnéaire de Sotchi.

Lundi, « les frappes aériennes se sont intensifiées, avec la poursuite des tirs d’artillerie » dans le nord et l’ouest de l’enclave d’Afrine, située à la frontière avec la Turquie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Selon son directeur Rami Abdel Rahmane, les forces turques et les rebelles syriens alliés ont pris le contrôle de huit localités le long de la frontière, depuis le début de l’opération.

Au moins 14 personnes, dont cinq enfants, ont péri dimanche dans les frappes aériennes turques qui visent toute la région, a précisé l’OSDH, portant à 55 le bilan des civils tués depuis le début de l’offensive.

« Fin douloureuse »

Evoquée depuis plusieurs mois, l’intervention turque à Afrine a été précipitée par l’annonce d’une « force frontalière » incluant notamment des YPG, et parrainée par la coalition internationale antidjihadistes emmenée par Washington.

Ankara n’a jamais accepté l’autonomie de facto établie par les Kurdes dans le nord et le nord-est de la Syrie à la faveur du conflit qui ravage le pays depuis 2011, craignant de voir sa propre communauté kurde développer des aspirations similaires.

Malgré les tensions croissantes entre la Turquie et les Etats-Unis, deux alliés au sein de l’Otan, le président Recep Tayyip Erdogan s’est dit dimanche résolu à élargir l’offensive vers l’est, notamment à la ville de Minbej tenue par les Kurdes, où Washington a déployé des militaires.

« Les terroristes ne pourront échapper à la fin douloureuse qui les attend, ni à Afrine, ni à Minbej », a-t-il déclaré. « La frontière (syrienne) sera nettoyée ».