Afghanistan: L'attentat à l'ambulance piégée à Kaboul a fait 103 morts morts et 235 blessés
AFGHANISTAN•Donald Trump a appelé à «une action décisive» contre les talibans, qui ont revendiqué l'attentat...M.C. avec AFP
L’explosion d’une ambulance piégée samedi dans le centre de Kaboul (Afghanistan), revendiquée par les talibans, a fait 103 morts et 235 blessés, semant terreur et désolation dans l’un des quartiers les plus animés de la capitale afghane.
Selon le ministère afghan de l’Intérieur, « quatre suspects ont été arrêtés dans l’enquête » sur cet attentat, le plus meurtrier depuis l’explosion d’un camion piégé dans la zone diplomatique le 31 mai (150 morts, 400 blessés). Débordés, les hôpitaux renvoient les patients d’un établissement à l’autre. Celui d’Emergency est contraint de les installer sur des matelas à même le sol.
Les vitres ont volé en éclats à plusieurs centaines de mètres à la ronde
L’attentat a été revendiqué par le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid sur WhatsApp : « Un martyr a fait sauter sa voiture piégée près du ministère de l’Intérieur où se trouvaient d’importantes forces de police », a-t-il annoncé.
Les soupçons du gouvernement se portent sur le réseau terroriste Haqqani, proche des talibans et installé à la frontière pakistanaise. L’explosion, de très forte intensité, a littéralement secoué la capitale. Les bâtiments de « Chicken Street », la rue des antiquaires proche, ont vu leurs vitres voler en éclats comme ceux de tous les quartiers à plusieurs centaines de mètres à la ronde.
Donald Trump appelle à une « action décisive » contre les talibans
Dans un communiqué, la présidence afghane a dénoncé « un crime contre l’humanité ». La communauté internationale a elle aussi condamné ce carnage. Le président américain Donald Trump a appelé à une « action décisive » contre les talibans.
a« Maintenant, tous les pays doivent mener une action décisive contre les talibans et les infrastructures qui les soutiennent », a-t-il poursuivi dans un communiqué. Les Etats-Unis n’ont pas précisé qui pouvaient être les « infrastructures » en question mais ont souvent montré du doigt le Pakistan.
L’attentat est le troisième en une semaine après l'attaque de l'hôtel Intercontinental de Kaboul, samedi 20 janvier, revendiqué par les talibans et celle mercredi des locaux de Save the Children à Djalalabad (est), revendiqué par Daesh.