ESPAGNEMadrid entend empêcher un retour secret de Puigdemont, même en ULM

Catalogne: Madrid entend empêcher un retour secret de Puigdemont, même en ULM

ESPAGNE« Qu’il se rende et sinon, qu’un autre soit candidat à la présidence » du gouvernement catalan, a souhaité le ministre de l’Intérieur…
20 Minutes avec AFP

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Les forces de l’ordre espagnoles sont sur le qui-vive. « Partout » dans le pays, les autorités sont déployées pour empêcher que l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont rentre incognito « en hélicoptère, ULM ou bateau » voire « dans le coffre d’une voiture », a assuré le ministre espagnol de l’Intérieur ce mardi.

Carles Puigdemont, exilé en Belgique depuis fin octobre, brigue à nouveau la présidence de sa région mais risque d’être arrêté et placé en détention provisoire pour « rébellion », « sédition » et « malversation de fonds » s’il rentre en Espagne.

« Nous allons faire en sorte qu’il ne puisse pas entrer, pas même dans le coffre d’une voiture »

Interrogé sur la possibilité qu’il passe la frontière incognito pour se faire investir président par le parlement catalan, le ministre a répondu à la télévision publique espagnole TVE : « Nous travaillons pour que ça ne puisse pas se produire, aux frontières et à l’intérieur des frontières, partout ».

« Nous allons faire en sorte qu’il ne puisse pas entrer (au parlement), pas même dans le coffre d’une voiture », a dit Juan Ignacio Zoido, s’avouant « très préoccupé parce qu’on ne sait pas à quoi s’attendre avec une personne ayant une telle conduite ».

Puigdemont accusé d’avoir « monté un cirque » depuis l’étranger

Le ministre a souligné que « la frontière à couvrir est très étendue », traversée de grandes voies et de chemins ruraux et qu'« on peut entrer en hélicoptère, en ULM, en bateau », etc.

Le ministre a accusé Carles Puigdemont d’avoir « monté un cirque » depuis l’étranger, en assurant que « le poids de la justice allait retomber sur lui aussi », en référence aux trois députés indépendantistes déjà emprisonnés.

« Il est en situation de rébellion, il fuit la justice espagnole et cela ne peut pas être lui qui détermine la suite des événements », a dit le ministre, alors que tout le pays attend de savoir si Carles Puigdemont entend réellement être investi et comment.

Les juristes du parlement catalan ont déjà « dit qu’une investiture par voie télématique n’est pas possible », a souligné Juan Ignacio Zoido. « Qu’il se rende et sinon, qu’un autre soit candidat à la présidence » du gouvernement catalan, a-t-il souhaité.