ETATS-UNISVIDEO. La première année ultra-clivante de Donald Trump

VIDEO. «Désastre» ou «succès historique», la première année ultra-clivante de Donald Trump

ETATS-UNISLe président américain fête le premier anniversaire de son investiture ce samedi, avec une économie au beau fixe mais une cote de popularité au plus bas...
Philippe Berry

Philippe Berry

Entre les polémiques quotidiennes, les tweets matinaux, le bras de fer avec Kim Jong-un et l’affaire russe, un mot résume la première année de Donald Trump : fatigante. Mais s’il est le président américain le plus impopulaire de l’histoire moderne, un an après son investiture du 20 janvier 2017, le commandant en chef des Etats-Unis a tenu la plupart de ses promesses sur l’immigration, le climat et les impôts. Dans une Amérique plus divisée que jamais.

Ses succès : l’économie et la réforme des impôts

Sans surprise, l’intéressé se décerne un 20/20. « Daesh bat en retraite, notre économie est florissante, les investissements et les emplois reviennent, et bien plus ! Nous sommes en train de restaurer la grandeur de l’Amérique », écrit Donald Trump sur Twitter.

Les chiffres semblent lui donner raison. Les territoires contrôlés par Daesh continuent de fondre. Le chômage est au plus bas, à 4,1 %, Wall Street au plus haut. Toyota, Mazda et Ford vont construire des usines aux Etats-Unis. Walmart augmente son salaire minimum et Apple va payer 38 milliards de dollars d’impôts.

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Pour la présidente du parti républicain, Ronna McDaniel, cette première année « est un succès historique » rendu possible par la réforme des impôts. Les professionnels, eux, sont divisés. Une majorité d’économistes interrogés par le Wall Street Journal estime que le président américain a eu un impact « positif » sur l’économie. Mais dans une lettre ouverte (pdf), une demi-douzaine d’experts prédisent que sur le long terme, ces baisses d’impôts, qui favorisent surtout les plus aisés, auront « des conséquences désastreuses ». Les Américains sont au diapason : selon un sondage de Gallup, 49 % attribuent le mérite de l’embellie à Donald Trump et 56 % à Barack Obama.

Ses échecs : le climat, son image et la diplomatie

« Sur des mesures objectives, la première année de Trump a été un désastre. Sa cote de popularité est à un plus bas historique, la nation est divisée, l’opposition galvanisée, et la communauté internationale outrée par sa dernière sortie sur les ''pays de merde'' », estime Chris Edelson, professeur de sciences politiques à l’université de Washington. Selon le rapport annuel de Gallup, le leadership des Etats-Unis a chuté de près de 20 % sous la présidence de Donald Trump, alors que l’Amérique est désormais le seul pays à ne pas avoir signé l’accord de Paris sur le climat.

Aux Etats-Unis, Donald Trump récolte ses plus mauvaises notes sur le changement climatique, la santé, l’immigration et la diplomatie. Une majorité d’Américains estime que ses tweets provocateurs sur la Corée du Nord aggravent la situation. Surtout, l’enquête sur l’ingérence russe semble se rapprocher de Donald Trump, avec deux anciens conseillers inculpés.

Finira-t-il son mandat ? Dans le livre de Michael Wolff Fire and Fury, son ancien conseiller, Steve Bannon, chiffre à deux chances sur trois la probabilité que le président américain soit destitué ou démissionne. 2018 ne devrait pas être beaucoup plus reposante.