SOCIETEIls demandent à Erdogan la libération d’Ebru Firat, incarcérée en Turquie

Ils demandent à Erdogan la libération d’Ebru Firat, incarcérée en Turquie après avoir combattu Daesh

SOCIETEA l’occasion de la visite du président turc à Paris, le comité de soutien d’Ebru Firat, condamnée à cinq ans de prison à Istanbul pour avoir pris les armes contre Daesh aux côtés des forces kurdes, demande sa libération…
Béatrice Colin

B.C. avec AFP

Ils ont décidé de profiter de la visite de Recep Tayyip Erdogan à Paris, ce vendredi, pour demander au président turc la libération d'Ebru Firat.

Le comité de soutien de la Franco-Turque originaire de Toulouse espère que le cas de cette jeune femme emprisonnée depuis le 9 septembre 2016 pourra être abordé ainsi que sa demande de transfèrement, officiellement déposée en décembre dernier auprès des ministères français des Affaires étrangères et de la Justice.

Ebru Firat est « une enfant gagnée de la République »

Depuis son interpellation à Istanbul par la police turque, Ebru Firat a été condamnée à une peine de cinq ans d'emprisonnement​ pour appartenance à une organisation terroriste. Elle est partie en Syrie combattre Daesh aux côtés des unités de protection du peuple kurde (YPG), assimilées à une « organisation terroriste » par le président Erdogan.

« Ebru Firat a été condamnée en Turquie, il y a un an parce qu’elle est partie combattre l’Etat islamique aux côtés des Peshmergas. On fait beaucoup de bruit autour des “enfants perdus de la République” [djihadistes français], là on est face à une “une enfant gagnée de la République” », explique le président de son comité de soutien, le conseiller régional d’Occitanie (PG) Jean-Christophe Sellin.



Une démarche à laquelle ont pris part les présidents de la région Occitanie, Carole Delga (PS), du département de la Haute-Garonne, Georges Méric (PS), et du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR). Dans un courrier commun envoyé mardi à Jean-Yves Le Drian, ils attirent l’attention du ministre sur les conditions de détention difficile de « cette jeune compatriote toulousaine ».

La jeune femme avait déjà mené une action similaire en écrivant elle-même à François Hollande en mars 2017, en vain.