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Donald Trump ne voulait pas devenir président, affirme un livre-choc

Donald Trump ne voulait pas devenir président, et six autres affirmations d'un livre-choc

ETATS-UNISLes bonnes feuilles du récit de Michael Wolff sur les coulisses de la Maison Blanche ont fait l'effet d'une bombe, mercredi...
Philippe Berry

Philippe Berry

L'essentiel

  • Dans un livre à paraître, l'éditorialiste américain Michael Wolff dresse un portrait au vitriol de Donald Trump.
  • L'ancien conseiller Steve Bannon, dans une citation rapportée, accuse le fils du président américain de «trahison».
  • La Maison Blanche a dénoncé des «compte-rendus faux ou fallacieux» de Wolff et attaqué Steve Bannon, l'accusant d'avoir «perdu la raison».

De notre correspondant aux Etats-Unis,

Trump à la Maison Blanche, saison 2, épisode 1. Mercredi, la guerre a éclaté au grand jour entre le président américain et son ancien conseiller Steve Bannon, alimentée par la publication des bonnes feuilles du livre Fire and Fury : Inside the Trump White House (9 janvier chez Little brown). La Maison Blanche a aussitôt fustigé les « comptes rendus faux ou fallacieux » de l’éditorialiste Michael Wolff, qui a bénéficié d’un accès privilégié au président américain et à son entourage. Voici les sept révélations principales, à lire en gardant à l’esprit que les citations présentées sont difficilement vérifiables et que l’auteur a été accusé par le passé d’embellir ses chroniques.

1. La rencontre entre Trump Jr et une avocate russe est une « trahison », selon Steve Bannon

Il s’agit de la rencontre entre l’avocate russe proche du Kremlin, Natalia Veselnitskaya, et le fils du candidat, Donald Trump Jr, son gendre, Jared Kushner, et son directeur de campagne, Paul Manafort, qui a eu lieu le 9 juin 2016. Michael Wolff rapporte une citation de l’ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon : « Ces trois cadres haut placés ont jugé que c’était une bonne idée de rencontrer un gouvernement étranger au 25e étage de la Trump Tower – sans avocat. Même si vous ne considérez pas que c’est de la trahison et un truc antipatriotique complètement dingue – et je considère que c’est tout cela à la fois – ils auraient dû appeler le FBI tout de suite. » « Steve Bannon n’a rien à voir avec moi ou ma présidence. Quand il a été limogé [en août dernier], il n’a pas seulement perdu son emploi, il a aussi perdu la raison », a riposté Donald Trump.

2. Donald Trump ne voulait pas être président

C’est le titre d’un long extrait publié dans New York Magazine. « Son but ultime n’a jamais été de gagner », écrit le chroniqueur médias, qui a notamment publié une biographie de Rupert Murdoch. « Je peux devenir l’homme le plus célèbre du monde », aurait dit Trump à son assistant Sam Nunberg. Encouragé par le patron de Fox News – depuis décédé – Roger Aisles, le candidat, loin derrière Clinton dans les sondages, envisageait de lancer une chaîne de télévision, selon Wolff. Et aurait assuré à sa femme, Melania, qu’il n’avait aucune chance de gagner.

3. Personne ne pensait qu’il pouvait gagner, Trump le premier

Averti par des amis qu’accepter 45.000 dollars de Moscou pour un discours n’était pas une bonne idée, l’ancien conseiller Michael Flynn leur aurait répondu : « Ça ne serait un problème qu’en cas de victoire ». « Un peu après 20h00 le soir de l’élection, quand la tendance inattendue – Trump pourrait finalement gagner – semble se confirmer, Don Jr. a dit à un ami que son père ressemblait à quelqu’un ayant vu un fantôme. Melania était en larmes – et pas de joie », écrit Wolff. Mais en l’espace d’une heure, le candidat s’est transformé « d’un Trump confus en un Trump horrifié en un Trump soudain convaincu qu’il méritait et qu’il était capable d’être le président des Etats-Unis. »

4. Donald Trump ne lit jamais et fait confiance à son instinct

Il est déjà de notoriété publique que le président américain n’apprécie pas les longues synthèses et préfère des résumés à puces. A son arrivée dans le bureau ovale, « Donald Trump n’analysait pas l’information d’une façon conventionnelle. Il ne lisait pas, même pas en diagonale. Certains [de ses conseillers] considéraient qu’il était au plus à demi instruit », écrit Wolff. Il rapporte une citation de l’ancienne chef de cabinet adjointe de la Maison Blanche, Katie Walsh : « C’est comme d’essayer de comprendre ce qu’un enfant veut ». En octobre, NBC News avait affirmé qu’en privé, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson aurait qualifié Donald Trump de « crétin ». La liste s’allonge. Le président serait considéré comme « un idiot » et un « neuneu » par plusieurs cadres – toujours en poste – de son administration. La palme revient au conseiller économique Gary Cohn, selon qui Trump serait, pour être poli, « con comme un balai » (« dumb as shit »).

5. Ivanka Trump rêve de devenir présidente

La fille du président et son mari Jared Kushner auraient convenu d’un pacte : « Que si un jour, l’opportunité se présentait, ce serait elle qui serait candidate à la présidence », raconte Wolff. « Ivanka caressait l’idée que la première femme présidente ne serait pas Hillary Clinton, ça serait Ivanka Trump. »

6. Le président américain aime McDonald's car il « a peur d’être empoisonné »

Dans ses quartiers privés, les employés de la Maison Blanche ne doivent toucher à rien « surtout pas à sa brosse à dents », car Donald Trump « a peur de longue date d’être empoisonné – c’est notamment pour cela qu’il aime manger à McDonald’s car personne ne sait qu’il vient et la nourriture est préparée d’avance ».

7. Donald Trump aurait subi une opération du cuir chevelu

Par le passé, le président américain s’est fait tirer les cheveux pour prouver qu’il ne portait pas de perruque. Mais selon le livre, Ivanka Trump aurait révélé à ses amis les secrets de la chevelure de son père : «Un dessus de crâne chauve absolument propre – une petite île limitée grâce à une opération du cuir chevelu – entouré par un cercle de cheveux devant et sur les côtés, qui sont lissés pour couvrir le dessus et tenus avec une laque forte ». La teinture « Just for Men » est censée être plus sombre mais l’impatience de Donald Trump serait à l’origine de la couleur blond-orangé.