EXILCarles Puigdemont hésite à rester à Bruxelles

Catalogne: Carles Puigdemont hésite à rester à Bruxelles

EXIL«Il faut mesurer si cela vaut la peine, s'il peut faire davantage dedans que dehors» a expliqué son avocat...
20 Minutes avec AFP

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Le président catalan destitué Carles Puigdemont pesait samedi le pour et le contre de rester à Bruxelles ou rentrer en Espagne au risque d’être arrêté, après la victoire électorale de son camp indépendantiste qui veut former un gouvernement.

A la question « Puigdemont est-il disposé à rentrer ? », l’un de ses avocats en Catalogne a répondu : « En principe, oui, mais mon conseil c’est d’évaluer la situation car au moment où il reviendrait ici, il serait arrêté », deux mois après la proclamation d’une République catalane restée sans effets.

« Il faut mesurer si cela vaut la peine, s’il peut faire davantage dedans que dehors, il est évident que s’il vient et est emprisonné, cela génère (…) un conflit politique très important », a ajouté Me Jaume Alonso-Cuevillas au micro de Catalunya radio. « Nous étudions tous les scénarios », a simplement confirmé la directrice de campagne du parti de Carles Puigdemont, Elsa Artadi, interrogée samedi à Bruxelles par la radio catalane Rac1.

Mariano Rajoy pourrait de nouveau utiliser l’article 155

Carles Puigdemont a maintes fois affirmé sa volonté de rétablir le gouvernement destitué par Madrid, ce qui apparaît impossible dans la pratique, certains membres étant en exil, d’autres en prison. Elsa Artadi a insisté sur l’idée que la victoire des sécessionnistes - avec 47,5 % des voix mais une majorité absolue en sièges - était celles de « tous » les partis indépendantistes qui allaient devoir parler pour la formation d’un gouvernement à Barcelone.

Elle a aussi de nouveau souhaité « un dialogue avec le gouvernement espagnol » de Mariano Rajoy. Ce dernier a d’ores et déjà prévenu que le prochain gouvernement catalan serait « soumis à l’empire de la loi ». Une façon de sous-entendre qu’il n’hésiterait pas à recourir à nouveau à l’article 155 de la Constitution, utilisé pour la première fois le 27 octobre pour placer la région sous tutelle, destituer le gouvernement catalan et dissoudre le parlement régional qui venait de proclamer l’indépendance.