«The Economist» désigne la France «pays de l’année» 2017
COCORICO•Le célèbre magazine libéral britannique a sacré la France dans son très subjectif classement annuel publié ce mercredi…C.P.
Un beau cadeau d'anniversaire pour Emmanuel Macron. Dans son édition de ce mercredi, l’hebdomadaire britannique The Economist vient de sacrer la France « pays de l’année » 2017. Deux ans après avoir désigné la Birmanie, le choix a de quoi faire sourire… et les éditorialistes du magazine le reconnaissent eux-mêmes : « nous avons fait des erreurs ».
La méthode de l’hebdomadaire britannique, qui s’est davantage rendu célèbre de ce côté-ci de la Manche pour ses Unes moqueuses ou assasines contre Nicolas Sarkozy et François Hollande, n’a bien sûr rien de scientifique et il le reconnaît sans détour : en gros, chaque année depuis 2013, la rédaction désigne « un pays, de n’importe quelle taille, qui a changé significativement pour le mieux au cours des douze derniers mois, ou rendu le monde meilleur ». Exit donc les « Etats voyous » comme la Corée du Nord ou les mastodontes comme les Etats-Unis ou la Chine.
« En 2017, la France a déjoué toutes les attentes »
Dans cette bataille 2017, la France s’est retrouvée en finale face à la Corée du Sud. Et c’est sans conteste la victoire d’Emmanuel Macron qui a achevé de faire pencher la balance en faveur de l’Hexagone : « En 2017, la France a déjoué toutes les attentes », écrit le magazine. « Emmanuel Macron, un jeune ex-banquier qui n’avait le soutien d’aucun parti traditionnel a gagné la présidence ».
La suite on la connaît et apparemment elle n’en finit pas d’impressionner l’hebdomadaire bien connu pour ses convictions libérales : « Cela a donné de l’espoir à ceux qui pensent que le vieux clivage droite-gauche est moins important que celui entre l’ouverture et la fermeture. Monsieur Macron a fait campagne pour une France qui est ouverte aux gens, aux biens et aux idées venues de l’étranger et pour le changement social à la maison ».
Saluant les réformes menées par le président français depuis six mois, The Economist balaie les critiques à l’encontre d’un président qui se veut « jupitérien » : « ils oublient sans doute qu’avant qu’il n’apparaisse, la France semblait irréformable, n’offrant aux électeurs qu’un choix entre sclérose et xénophobie. » Rendez-vous l’an prochain pour voir si l’enthousiasme est toujours de mise et « la fin de l’Ancien Régime » vraiment au rendez-vous.