ETATS-UNISScènes d'apocalypse près de Santa Barbara en proie aux incendies

Incendies en Californie: Scènes d'apocalypse près de Santa Barbara en proie aux incendies

ETATS-UNISL'incendie Thomas, qui n’est encore circonscrit qu’à 20 % après plus de huit jours, a détruit près de 800 maisons et en menace 18.000 autres...
M.C. avec AFP

M.C. avec AFP

«C’est la fin d’une époque pour notre famille », lâche Don Thompson, debout sur les ruines de la maison de son frère, dont il ne reste que deux cheminées calcinées. Un incendie monstre ravageait toujours mardi le nord de Los Angeles en Californie, même si sa progression était ralentie par les milliers de pompiers déployés pour le combattre. « Ici c’était le jacuzzi, là il y avait une terrasse d’où on voyait l’océan », ajoute le pilote de ligne à la retraite, montrant l’horizon enfumé par l’incendie Thomas.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Il l’avait construite lui-même », se souvient-il. Son frère mort il y a quatre ans n’aura pas eu la douleur de voir sa maison avalée par les flammes, et sa belle-sœur a évacué les lieux à temps. Mais « il y a eu des larmes », admet-il pudiquement, dans la nuit de dimanche à lundi quand l’incendie a envahi Stanley Park Road, à Carpinteria, à quelques kilomètres au sud de Santa Barbara, un littoral qui fait partie des joyaux de la Californie.

Des flammes de 60 mètres « à 180 degrés autour de nous »

Don a grandi sur ces collines désormais calcinées qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres. Il y vit encore avec sa femme, son neveu et d’autres membres de sa famille avec lesquels il exploite une plantation d’avocats.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

La moitié de leur verger n’est plus que cendres. Don Thompson a au moins le réconfort d’avoir pu sauver sa maison. Il n’a pas bougé pendant que des flammes de 60 mètres ravageaient les alentours « à 180 degrés autour de nous ». Sa femme et lui s’étaient préparés : ils avaient une pompe à eau, un réservoir, un générateur, etc.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Malgré l’enfer autour de lui pendant la sinistre nuit, il avoue s’être arrêté quelques instants au milieu des efforts pour protéger sa propriété, saisi par « la majesté » de ce feu spectaculaire, qui a détruit plus de 100.000 hectares.

Les palmiers ne sont plus que de tristes troncs noirs et nus

Déjà le cinquième plus gros feu d’une année d’incendies record en Californie, Thomas n’est encore circonscrit qu’à 20 % après plus de huit jours. Il a détruit près de 800 maisons et en menace 18.000 autres.

Partout à Carpinteria, cité balnéaire au bord du Pacifique, c’est la désolation. Les collines carbonisées dévalent jusqu’à l’autoroute, qui n’a pas toujours su arrêter les flammes poussées par des herbes et branches en feu propulsées par des vents dignes d’un ouragan. Le long de la plage, les palmiers qui symbolisent la Californie ne sont plus que de tristes troncs noirs et nus.

« L’humidité est proche de zéro, on n’a jamais vu ça »

Sur les collines, le feu fait encore rage, et des dizaines de bataillons de pompiers tentent de protéger les maisons et de créer « une ligne » pour endiguer le brasier, explique à Don Camp, capitaine de Calfire, l’agence californienne de lutte contre les feux.

« L’humidité est critique, proche de zéro on n’a jamais vu ça », ajoute-t-il depuis un parc où près de 500 pompiers ont établi une base. Plus de 6.000 sont mobilisés au total pour affronter Thomas. La sécheresse extrême combinée à des températures anormalement élevées pour la saison et les vents violents ont freiné le travail des pompiers. « Nous avons vraiment été gênés par la fumée car les avions ne pouvaient pas voler et lâcher de la poudre ignifuge » ou de l’eau, poursuit Don Camp.