SEPARATIONBruxelles et Londres ont trouvé un accord sur les termes du divorce

Brexit: Bruxelles et Londres ont trouvé un accord sur les termes du divorce

SEPARATIONLa Commission recommande le passage à la deuxième phase de négociations sur la future relation...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le divorce à l’amiable entre Londres et Bruxelles se poursuit. La Commission européenne, qui mène les négociations du Brexit au nom de l’UE à 27, a estimé ce vendredi que des « progrès suffisants » ont été atteints sur les conditions de la séparation avec le Royaume-Uni, ouvrant la porte à l’ouverture de la deuxième phase de négociations sur la future relation.

Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission, est-il précisé dans un communiqué de l’exécutif européen.

Les travaux de la deuxième phase des négociations sur le point de débuter

« Si les 27 Etats membres acceptent notre évaluation, nous, la Commission européenne et notre négociateur en chef Michel Barnier, sommes prêts à entamer immédiatement les travaux de la deuxième phase des négociations », a précisé Jean-Claude Juncker.

« La Commission européenne a aujourd’hui recommandé au Conseil européen (à 27) de conclure que des progrès suffisants avaient été accomplis au cours de la première phase des négociations au titre de l’article 50 avec le Royaume-Uni », est-il expliqué.

« Il appartient désormais au Conseil européen (à 27) de décider le 15 décembre 2017 si des progrès suffisants ont été effectivement réalisés pour passer à la deuxième étape des négociations », poursuit le communiqué.

Pour Tusk, « le défi le plus difficile est devant nous »

Le président du Conseil européen Donald Tusk a déclaré de son côté avoir d’ores et déjà envoyé aux dirigeants des 27 son projet de texte pour établir les grandes lignes directrices des discussions à venir.

« Le défi le plus difficile est devant nous », a averti Donald Tusk lors d’une brève déclaration. Saluant « un succès personnel » pour Theresa May, il a toutefois regretté qu'« autant de temps ait été consacré à la partie la plus simple » des négociations sur le retrait britannique. Donald Tusk propose de commencer tout de suite les négociations sur une période de transition après la date effective du Brexit, prévu fin mars 2019.

Pas de frontière avec l’Irlande du Nord

Les avancées exigées par l’UE ont été réalisées dans les trois dossiers jugés prioritaires : la gestion de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.

« Les citoyens de l’Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l’UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l’UE », assure la Commission. Londres a aussi « pris des engagements importants pour éviter la mise en place d’une frontière physique » entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord.

Pour Belfast, c’est un « très bon résultat » pour les habitants de l’île, s’est félicité vendredi le ministre des Affaires étrangères irlandais Simon Coveney. Cette frontière avait disparu après l’Accord de paix de 1998 qui avait mis fin à trente ans d’affrontements sanglants entre nationalistes et unionistes nord-irlandais.

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Le temps presse pour Theresa May

Plus tôt dans la matinée, la Première ministre britannique Theresa May est arrivée à Bruxelles, reçue par le président de la Commission Jean-Claude Juncker pour une rencontre de dernière minute. Le déplacement de Theresa May n’a été dévoilé que peu de temps avant son arrivée.

Le rendez-vous de 7 heures (6h00 GMT), décrit comme un « petit-déjeuner de travail » par le porte-parole de la Commission Margaritis Schinas, a commencé par une poignée de mains entre les deux dirigeants.

Theresa May , Jean-Claude Juncker et Michel Barnier

Downing Street avait annoncé que Theresa May était en route accompagnée de son ministre du Brexit David Davis « pour de nouvelles discussions sur le Brexit » avec Jean-Claude Juncker et le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier.

Le temps presse pour Theresa May si elle souhaite obtenir le feu vert des Européens pour un accord sur les principales modalités du divorce et passer à une deuxième phase de négociations consacrée à la future relation entre l’UE à 27 et le Royaume-Uni, notamment commerciale. Une deuxième phase réclamée avec insistance par Londres.