L'art du pizzaïolo napolitain entre au patrimoine immatériel de l'Humanité
MAMA MIA•Parce que faire une bonne pâte, c'est tout un art...20 Minutes avec AFP
Faire une bonne pizza, c’est tout un art. L’habileté du pizzaïolo napolitain qui fait valser la pâte dans les airs a fait son entrée ce jeudi au patrimoine immatériel de l’Humanité aux côtés d’autres trésors culturels comme la décoration murale traditionnelle saoudienne exécutée par les femmes, selon l’Unesco.
Le comité ad hoc de l’Unesco était réuni sur l’île sud-coréenne de Jeju pour examiner 34 demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel de l’Humanité.
Un « savoir-faire culinaire »
Cette inscription est symbolique mais confère une certaine visibilité et les efforts des thuriféraires de l’art de la pizza napolitaine ont payé. Deux millions de personnes avaient signé une « pétition mondiale » pour en soutenir l’inscription, selon Sergio Miccù, président de l’association des pizzaioli napolitains.
Au-delà de l’habilité gestuelle, il s’agit d’un « savoir-faire culinaire » qui associe « chansons, sourires, technique, spectacle » et remonte au XVIe siècle, soulignait le dossier de candidature italien.
« Victoire ! », a réagi sur Twitter Maurizio Martina, le ministre italien de l’Agriculture. « Un nouveau pas pour la protection de l’héritage gastronomique et viticole de l’Italie ». Pecoraro Scano, ancien ministre de l’Agriculture présent à Jeju, a ajouté sur le réseau social : « Longue vie à l’art du pizzaïolo napolitain ! ».
Des traditions culturelles immatérielles menacées de disparition
La liste créée en 2003 comptait déjà 365 entrées, traditions, diverses formes d’art ou des célébrations, comme le flamenco espagnol ou le batik indonésien.
Elle s’agrémente de l’Al-Qatt Al-Asiri, forme d’art spontané traditionnelle de la région pratiquée dans la région saoudienne de l’Asir par les femmes qui décorent les murs.
Des traditions culturelles immatérielles menacées de disparition ont elles été inscrites sur une liste de sauvegarde d’urgence, qui permet aux Etats « de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires » pour les protéger.