CLIENTELERyanair risque jusqu'à 5 millions d'euros d'amende après des vols annulés

Vols annulés en Italie: Ryanair risque jusqu'à cinq millions d'euros d'amende

CLIENTELELa compagnie aérienne irlandaise est touchée par une vague d’annulation de vols…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Elle risque de se faire taper sur les doigts. La compagnie aérienne irlandaise Ryanair risque jusqu’à cinq millions d’euros d’amende pour ne pas avoir correctement informé ses clients italiens de leurs droits après ses nombreuses annulations de vols, a annoncé ce lundi l’autorité italienne garante de la concurrence.

« La procédure de non-respect » de ces obligations « qui vient d’être engagée pourra conduire à une sanction administrative financière comprise entre 10.000 et 5.000.000 d’euros », a annoncé l’Antitrust dans un communiqué. Après un premier rappel à l’ordre le 20 septembre, l’Antitrust a constaté que les informations fournies par la compagnie aux passagers italiens sur son site et dans ses courriels restaient « incomplètes, non transparentes et trompeuses ».

Ryanair n’a pas suivi les recommandations de l’Antitrust

Le 25 octobre, l’Antitrust a donné 10 jours à Ryanair pour fournir à ses clients des informations « claires, transparentes et immédiatement accessibles » sur leurs droits. Mais la compagnie « n’a pas indiqué avoir fait ce qui était exigé » dans les délais et l’Antitrust a lancé la procédure « de non-respect ».

En septembre, Ryanair avait en revanche obtempéré aux injonctions de l’Autorité britannique de l’aviation civile (CAA) et modifié les informations fournies en anglais.

Près de 2.100 vols annulés en un mois

Première compagnie européenne en nombre de passagers transportés, Ryanair a été contraint d’annoncer mi-septembre la suppression de 2.100 vols avant fin octobre, laissant 315.000 clients dans l’incertitude.

Fin septembre, la compagnie avait ajouté une nouvelle série d’annulations concernant 18.000 vols entre novembre et mars 2018, affectant 400.000 clients. Ces suppressions avaient été justifiées par le grand nombre de jours de congé que ses pilotes ont à prendre avant début 2018, mais la crise a aussi révélé un malaise persistant d’équipes navigantes excédées par les méthodes de management de la compagnie irlandaise.