Corée du Nord: Un équipage de la compagnie aérienne Cathay Pacific a vu le missile à son entrée dans l'atmosphère
BALISTIQUE•Pyongyang ne maîtriserait pas encore la technologie nécessaire pour assurer la survie des ogives à l’échauffement qui se produit au moment de la rentrée dans l’atmosphère…D. D. avec AFP
Une rencontre surprenante dans les nuages. Un équipage de la compagnie aérienne Cathay Pacific a vu le missile tiré la semaine dernière par Pyongyang faire sa rentrée dans l’atmosphère, a annoncé ce lundi la compagnie aérienne au moment où la Corée du Sud et les Etats-Unis donnaient le coup d’envoi à leur plus important exercice aérien conjoint à ce jour.
Les tensions ont redoublé sur la péninsule mercredi quand la Corée du Nord a tiré un missile balistique intercontinental (ICBM) susceptible de frapper n’importe quel site du territoire continental des Etats-Unis.
L’équipage a vu le missile « exploser et se désintégrer »
La compagnie hongkongaise Cathay Pacific explique dans un communiqué que l’équipage du vol CX893 entre Hong Kong et San Francisco a vu ce jour-là « ce qui ressemblait à la rentrée (dans l’atmosphère) du récent missile nord-coréen ». Le directeur général de Cathay, Mark Hoey, a déclaré dans un message aux employés que l’équipage avait vu le missile « exploser et se désintégrer », selon le journal South China Morning Post.
Les analystes ne sont pas convaincus que le Nord maîtrise la technologie nécessaire pour assurer la survie des ogives à l’échauffement qui se produit au moment de la rentrée d’un missile dans l’atmosphère depuis l’espace.
Près de 230 avions déployés par les Etats-Unis et la Corée du Sud
Depuis 2006, le pays reclus a mené six essais nucléaires, toujours plus puissants, dont le dernier en date a eu lieu en septembre. L’exercice conjoint Vigilant Ace, qui concerne environ 230 avions, dont des chasseurs furtifs F-22 Raptor, et des dizaines de milliers de soldats, a commencé lundi matin et doit durer cinq jours, selon l’armée de l’air sud-coréenne.
La Corée du Nord a dénoncé par avance cette opération, accusant l’administration du président américain Donald Trump de « vouloir la guerre nucléaire à tout prix ». Ce type de manœuvres ne manque jamais de susciter la colère de Pyongyang qui les considère comme la répétition de l’invasion de son territoire.