Soupçons d'ingérence russe: Donald Trump maintient qu’il n’y a «aucune collusion» après l'inculpation d'un ex-conseiller
MONDE•L’enquête sur les soupçons d’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine a rebondi vendredi avec l’inculpation d’un ex-conseiller du président…20 Minutes avec AFP
Il persiste et signe. Donald Trump a réaffirmé ce samedi qu’il n’y avait eu « aucune collusion » entre son équipe de campagne lorsqu’il briguait la Maison Blanche et la Russie, au lendemain de l'inculpation de son ex-conseiller Michael Flynn qui a donné un coup d’accélérateur à l’enquête sur ces soupçons.
« Aucune collusion », a répondu le président américain aux journalistes qui l’interrogeaient sur la décision de son ancien conseiller à la sécurité nationale de plaider coupable pour avoir menti au FBI et de coopérer avec la justice. Il s’agit de sa première réaction à cette inculpation. D'ailleurs, il a dit ne pas être inquiet après cette inculpation. Selon lui, Michael Flynn, n'a rien commis d'illégal pendant la période de transition, entre la victoire du républicain et son arrivée à la Maison Blanche. «J'ai dû limoger le général Flynn parce qu'il a menti au vice-président et au FBI. Il a plaidé coupable de ces mensonges. C'est triste parce que ses actions pendant la transition étaient légales. Il n'y avait rien à cacher!», a-t-il écrit sur Twitter.
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L’ex-conseiller a reconnu avoir menti au FBI et accepté de coopérer
Ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn a plaidé coupable vendredi en milieu de matinée, devant un juge fédéral à Washington, d’avoir notamment fait de fausses déclarations aux enquêteurs sur ses conversations avec l’ambassadeur de Russie, Sergueï Kisliak.
Selon les documents d’accusation, dont il a confirmé la véracité de sa signature, Michael Flynn a ponctuellement agi sur les instructions d’un « très haut responsable » de l’équipe de transition présidentielle. Il s’agirait de Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, selon Buzzfeed et le Washington Post.
Les contacts avec l’envoyé de Moscou sont postérieurs à la campagne électorale et à la victoire de Donald Trump. Ils concernaient une résolution de l’ONU sur Israël, les relations russo-américaines mais pas les activités de campagne électorale.
Menace d’une procédure de destitution
Ces faits ne constituent qu’une partie des éléments dont Robert Mueller a désormais connaissance, a-t-il averti. Une manière de maintenir sous pression les protagonistes de l’affaire.
Ces révélations ont mis en ébullition la capitale fédérale américaine et fait chuter Wall Street. Le Dow Jones a baissé de plus de 1 %, avant de réduire ses pertes.
La vaste enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence de la Russie dans la présidentielle de 2016 - et l’entente présumée entre des proches de M. Trump et Moscou - fait peser une lourde épée de Damoclès au-dessus du 45e président des Etats-Unis.
Si le procureur parvenait à prouver une collusion avec la Russie, une procédure de destitution du président ne pourrait être exclue.